Les deux présidents qui avaient traité la pandémie par le mépris changent de discours.
Aux États-Unis désormais plus grand foyer de pandémie, Trump se décide à appeler la cavalerie : « Il est absolument essentiel que le peuple américain suive les directives pour les 30 prochains jours. C’est une question de vie ou de mort. » C’est plutôt une question de morts. La coordinatrice de la Maison Blanche sur le coronavirus, Deborah Birx, anticipe 100 000 à 240 000 morts, malgré le respect des mesures, du reste très aléatoires d’un État à l’autre. Nul doute que s’il reconnaît l’évidence, Donald Trump continuera à en rejeter la responsabilité sur la Chine et l’Europe.
L’autre président inconscient (mail il en est d’autres), Jaïr Bolsonaro du Brésil, admet que ce qu’il qualifiait de « petite grippe » est devenu « le plus grand défi » posé à sa génération. Mais l’économie demeure sa priorité, quoi qu’il dise. La pandémie, persiste et signe celui qui mène une « politique mortifère » a-t-on dit sur France Info, ne devait pas nuire à l’économie. « Nous avons une mission, sauver des vies sans oublier les emplois », a-t-il énoncé. En pensant bien sûr « sauver les emplois sans oublier des vies ».