Pourquoi, même quand des décisions de bon sens sont prises pour notre pays, elles produisent rejet ou sentiment d’inefficacité perceptibles par certains d’entre nous.
L’état moderne s’est constitué avec une vision régalienne de son rôle, normative dans son action. Or, dans une société où chacun aspire à pouvoir donner son avis, à pouvoir contribuer, à être partie prenante du destin commun et partagé, c’est un état facilitateur auquel nous aspirons, qui est en capacité d’apporter une valeur ajoutée opérationnelle et concrète, tangible au quotidien. Cela conduit à transformer en profondeur les modes opératoires, les règles qui gouvernent le fonctionnement de la puissance publique tant au niveau national que local, la formation et l’adaptabilité de ceux qui conduisent l’état.
Dans une société médiatique comme la nôtre, jamais la méthode et l’organisation n’ont été autant placés au cœur du débat public, mais c’est à l’évidence devenue une condition centrale de la réussite de toute action politique.
A cet égard, l’état est particulièrement en retard car en réalité, au lieu de former, d’accompagner et de manager les citoyens qui sont par leurs métiers, des agents publics, l’état-employeur les a conduits à exécuter de façon hiérarchique, les ordres dont ils conçoivent eux-mêmes qu’ils ne sont pas toujours pertinents et donc efficients.
Quand il y a une transformation, dans tous les grands groupes, dans toutes les entreprises françaises, il y a nécessairement un accompagnement. à l’état, désormais de renverser la table c’est à dire d’apprendre à former et travailler autrement.