Le boom de la maison connectée
Aux États-Unis, 25 % des foyers contre 9 % en France sont équipés d’un assistant intelligent. Google et Amazon se répartissent 57 % du marché de la smart-home avec une légère avance pour Amazon (30 % du marché). Du réfrigérateur à la télévision, en passant par le four, la cafetière, le lave-vaisselle, l’éclairage, le miroir de la salle de bain et même le lit… Les GA des GAFA prouvent leur omniprésence dans l’espace domestique et privé connecté.
La folie des écrans
Le CES, à ses débuts, était dédié aux écrans. Cet ADN a particulièrement transpiré durant cette édition. Sony, Panasonic, TLC, Huawei ou encore Lenovo ont dévoilé des écrans avec une qualité 8K soit 33 millions de pixels contre huit millions pour les téléviseurs 4K et deux millions pour les Full HD. Cette qualité de résolution hausse la barre aux 49 pouces (près de 125 cm !) sans perte de qualité.
Voiture autonome et sécurité
Depuis deux ans, parler auto signe son ringardisme. C’est mobilité. La plupart des constructeurs mondiaux privilégient désormais le CES au salon de Detroit pour présenter leurs innovations. Comme Nissan dont l’iMx, SUV électrique autonome, s’est montré à Las Vegas et pas ailleurs. Mercedes-Benz y a installé sa Smart Fortwo Vision IQ, électrique 100 % destinée à l’autopartage. Idem pour tout Toyota et Ford. Côté français, la start-up française Navya a dévoilé la dernière mise à jour de son taxi autonome sans chauffeur d’une capacité de six personnes transportées à 90 km/h en palier.
Le Paris Motor Show 2018 avait exposé les habitacles futurs. Relais au CES où il n’était plus question de conduire. D’où l’aménagement des intérieurs sans volant, commandes de vitesse ni « pédales » incongrues au profit de médias en réalité augmentée. Panasonic a signé des partenariats avec Netflix. Comme dans un avion.
French Tech, le raz-de-marée
Record battu pour nos entreprises ambassadrices lors de cette édition 2019 du CES. Près de 420 entreprises de toute taille ont exposé au CES contre 412 en 2018, après la surprise des 320 entreprises présentes en 2017. Outre les start-up, étaient rassemblés sous le même pavillon bleu-blanc-rouge les grands groupes avec Dassault Systèmes, Air France, Total, Enedis, La Poste, Crédit Agricole, les centres de recherche (CEA) et les PME innovantes. Pixminds, spécialisé dans le multimédia, a été la troisième entreprise la plus récompensée au monde avec six Innovation Awards, derrière Samsung et le taïwanais MSI !
La polémique autour de la Sextech
Le sexe et la pornographie sont deux industries très inventives, déjà été pionnières sur les sujets du commerce en ligne, de la vidéo en streaming, de la webcam et aujourd’hui de la vidéo à 360°. En 2019, le CES a bien fait le show avec godemichets intelligents et club de strip-tease virtuel en 3D. Jusqu’au moment où la start-up Lora Dicarlo, vendeuse d’un sextoy surnommé « Osé » dont la proposition de valeur est de « procurer un orgasme sans les mains », fut primée le 12 octobre dans la catégorie Robotique et Drones des CES Innovation Awards avant que son prix ne lui soit retiré et son sextoy banni du salon. Le CTA (Consumer Technology Association), organisateur du salon, s’est défendu en affirmant que « le produit ne convenait à aucune [des] catégories existantes et n’aurait pas dû être accepté ». Une censure à l’américaine devenue virale sur les réseaux sociaux. Le #CESGenderBias a protesté au prétexte que le sextoy était destiné à un public féminin… et qu’aucune autre entreprise de la sextech n’a subi le même sort.