Aujourd’hui c’est vendredi. Les cachalots sont en maillot et le temps est à la réflexion. Et je me dis, en regardant l’activisme générationnel pour le climat et l’environnement, que quand tu as passé la soixantaine tu dois comprendre que tu n’es plus le propriétaire du monde.
Ce dernier appartient aussi à celles et ceux qui vont le construire. Voilà pourquoi le vote des jeunes et les sondages sur leurs attentes et leurs craintes font qu’on doit effectivement se solidariser de leur futur et pas seulement se préoccuper de notre seul présent quand on a fait une grande partie du chemin.
Acceptons de ne plus être propriétaires du monde mais co-locataires. Acceptons une meilleure représentativité dans nos institutions, en particulier en matière d’âge et de sexe. Acceptons que quitter le devant de la scène n’est pas un signe de décadence.
Acceptons que le pouvoir n’est pas à conserver mais à diffuser, à partager, parce que le nouveau monde des réseaux et de l’autonomie, nous transforme. Mais donner plus de place aux jeunes générations ne consiste pas à s’en servir pour les mettre faussement au-devant de la scène et mieux agir par derrière. En ce sens, déléguer en « affichant des jeunes » pour mieux manœuvrer est aux antipodes du véritable sens de donner.