«Les entreprises ont du mal à grandir en Europe », constate Jean-Éric Paquet, directeur général de la DG Recherche et innovation au sein de la Commission européenne. C’est ce que veut réformer justement l’UE en lançant un Conseil européen à l’innovation (CEI). Actuellement en phase pilote, il devrait se montrer opérationnel pour 2021. But : soutenir et financer des projets pionniers et des PME européens pour les aider à développer des innovations jusqu’à ce qu’ils attirent des investissements privés.
Premier outil de financement, le Pathfinder. Il est dédié aux projets en phase initiale avec une dotation, pour 2019 et 2020, de 660 millions d’euros. Il offrira des subventions jusqu’à 4 millions d’euros. Le second, l’Accelerator, devrait pousser les start-up à déployer leurs innovations sur le marché. Il sera doté pour la même période d’un budget d’1,3 milliard d’euros. Soit un total de 2 milliards d’euros à disposition du CEI pour 2019-2020.
Le marché européen offre aujourd’hui trop peu de perspectives de développement à ses jeunes pousses. Reste à voir si le pari du financement public européen portera ses fruits. L’intention ne suffira pas.