Demain c’est vendredi. Les harengs haranguent et le temps est à la réflexion. Et je me demande pourquoi une nation si brillante est sur le plan social si rétrograde. Est-ce parce que conflit est masculin et négociation est féminin ? Nous sommes d’une terrifiante inefficacité quand il s’agit de réformer car ce qui prime c’est le conflit, la manif et la grève d’une part, le savoir suprême et la non négociation au départ chez les gouvernants. Tout pour bloquer le changement. On affaiblit grèves après grèves les PME et les travailleurs précaires tandis que les gouvernements, qui évidemment savent tout, font passer en force la réforme. D’autres pays négocient d’abord les réformes. Cela prend du temps, des discussions longues, de la patience et l’art du compromis mais le conflit résulte de l’échec et n’es jamais le premier acte. Nous faut que cela pète d’abord. Sauf qu’on ne solutionne rien par l’illusion révolutionnaire ou l’entêtement des gouvernants qui croient tout savoir. Et c’est si dégradant de faire comme d’autres, meilleurs que nous. Oui, notre modèle pour négocier les réformes indispensables est dépassé, inefficace et antidémocratique.
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