Peugeot a entièrement revu sa citadine : look extérieur, design intérieur, cockpit 3D. L’exercice se solde par une belle réussite qui place la deuxième génération de 208 sur le haut de gamme du segment. Avec en prime une tenue de route hors du commun.
Contrairement à Renault qui a choisi de ne modifier que légèrement les lignes de sa nouvelle Clio, Peugeot a opté pour une re-création de sa 208 et propose, depuis octobre, une toute nouvelle voiture. Les deux constructeurs avaient pourtant sorti de concert leurs citadines en 2012, et les avaient restylées presque en même temps (2015 pour la 208, 2016 pour la Clio). Mais cette fois-ci, le Lion tente un véritable pas de côté en livrant un nouveau modèle plus qualitatif mais également plus sportif, en tout cas dans son dessin. En reprenant les codes esthétiques de la superbe 508 (calandre et phares à griffes, feux arrière griffés et ligne de coffre noire, carrosserie cintrée), la 208 décoiffe : râblée, affûtée, agressive, en un mot sportive, elle marque indéniablement des points en termes de design dans son environnement concurrentiel. À l’intérieur, la finition et le dessin de la planche de bord enveloppante s’inspirent également de son aînée, avec des sièges d’une remarquable tenue. Le confort est excellent, sans atteindre toutefois la très grande qualité des nouvelles suspensions à butée hydraulique Citroën. Bluffant, le nouveau cockpit numérique 3D (disponible en série à partir du troisième niveau de finition, Allure), doté d’un écran holographique futuriste, propose deux niveaux de lecture selon le degré d’importance ou d’urgence (sécurité, aides à la conduite, navigation). Le tout bien sûr paramétrable. Un dispositif d’une rare beauté qui dénote avec les modèles de la concurrence, y compris d’outre-Rhin. L’équipement sur les finitions haut de gamme tant en matière de design, de confort ou de sécurité est conforme aux standards du marché : grand écran tactile de 10 pouces pour la navigation et les médias, éclairage polyambiant, commutation automatique des feux de route et feux de croisement, accès et démarrage mains libres Proximity (jusqu’alors disponible uniquement chez Renault, verrouillage du véhicule quand on s’éloigne, déverrouillage quand on s’approche), reconnaissance des panneaux, freinage d’urgence automatique, conduite semi-autonome avec maintien de la position dans la voie, régulateur de vitesse adaptatif, park assist, 4 prises USB 2 avant, 2 arrière…
Une routière hors norme
Sur le plan mécanique, rien de bien révolutionnaire en revanche côté thermique avec trois moteurs essence au choix (75, 100 et 130 chevaux) et un bloc diesel (100 ch). La nouveauté vient toutefois de l’arrivée prochaine d’un moteur électrique pour l’e208, histoire, pour Peugeot, de refaire son retard sur Renault qui caracole pour l’heure en tête avec sa Zoé.
Au final, le Puretech 75 est sans reproche hormis sa sonorité, le diesel 100 chevaux souffre d’une boîte manuelle à 6 rapports un peu imprécise, le bon compromis reste sans nul doute le 130 chevaux essence et la boîte auto EAT8. Un régal qui magnifie l’incroyable tenue de route (châssis et précision de la direction). Dommage que Peugeot ait renoncé, semble-t-il, à décliner sa 208 en version sportive musclée façon GTI pour cause de rejets de CO2 et de malus.
Modèles essayés
– Peugeot 208GT Line PureTech 130 S&S EAT8. Tarif : à partir de 26 300 €.
– Peugeot 208GT Line BlueHDi 100 S&S BVM6. Tarif : à partir de 24 000 €.
– Peugeot 208 ACTIVE PureTech 75 S&S BVM5. Tarif : à partir de 17 500 €.
Tarifs gamme essence : à partir de 15 500 €
Tarifs gamme diesel : à partir de 18 000 €