Demain c’est vendredi. Les raies déraillent et le temps est à la réflexion. Et dans les tracas du quotidien je m’interroge sur ce qui restera de cette grève historique dans quelques jours ou semaines.
- Une preuve de l’incapacité des gouvernants, au-delà des sensibilités politiques, à imaginer une véritable concertation avant, un dialogue social solide. Nous sommes condamnés encore longtemps à ce que le haut impose au bas.
- La généralisation de l’incivilité comme règle de vie dans des villes livrées à la loi du plus fort, au déni des règles et du respect des plus faibles. Se déplacer en ville n’est plus un comportement civil mais une survie dans la jungle.
- Une forme peu morale de la grève quand une minorité mécontente impose à une majorité non responsable son énervement en pourrissant leur vie alors qu’affaiblir l’Etat se fait facilement en décrétant la gratuité des transports.
- La fin dramatique et rapide des métiers et des professions qui reposent sur la capacité d’un individu, commerçant ou artisan, qui, dans la ville, dont Paris, est condamné à la mort lente par étouffement, succession de grèves et de manifs pour le plus grand bonheur d’Amazon et compagnie.