L’opiniâtre maître des « signaux faibles », Philippe Cahen, est toujours « en plongée » à la recherche du futur à travers les minuscules tendances de la grande crise sanitaire.
Signal faible 1 : la crise du coronavirus justifie
les exercices de prospective
Ma méthode de prospective fait travailler sur les inverses : au tout contrôlé s’oppose le tout libre, au tout vert s’oppose le tout technologique, au tout industriel s’oppose le tout psychologique, etc. Selon les moments, l’inverse est plus délicat à démontrer. La crise du coronavirus nous y aide : au tout mondial s’oppose le tout local : que ce soit dans l’industrie pharmaceutique, le numérique ou le textile, il faut multiplier les sources d’approvisionnement.
Signal faible 2 : la crise du coronavirus
présente quatre chances
1. Limiter la mondialisation industrielle que ce soit pour l’industrie mondiale ou ici pour l’industrie chinoise. 2. Redéfinir le pouvoir de l’État par rapport au fonctionnement d’un pays : jusqu’où un État va trop loin ou pas assez loin. 3. Limiter la puissance des entreprises – GAFA – qui peuvent devenir une faiblesse. 4. La panique est un excellent exercice de management à différencier de la gestion de crise.