Le système administratif étouffant aspire tout sur Paris en oubliant les mairies, cantons, départements, associations.
C’est vendredi. Les harengs haranguent et le temps est à la réflexion. Et sans chercher querelle à l’État, aux Chinois, au patronat ou aux gilets jaunes, constatons que nous sommes dans les cinq pays qui comptent le plus de morts pour 100 000 habitants. Dure réalité !
Est-ce une fatalité française ? Un manque de chance ? L’effet du climat tempéré tant vanté ? Le hasard qui contrecarre notre rationalité ? La faute de Sarkozy… ? Oui, cette épidémie révèle clairement les forces et faiblesses des uns et des autres et face à cette « fatalité », nous sommes mal placés.
Nous avons un moindre sens du collectif et notre culture de la solidarité se cantonne un peu trop aux applaudissements. Or la covid-19 est une perverse qui oblige à se protéger pour protéger les autres… et à relire Levinas. Sommes-nous si prêts à ces solidarités et à cet humanisme ?
Nous avons une organisation centralisée qui laisse peu de liberté au terrain et à l’initiative… Le système administratif étouffant aspire tout sur Paris en oubliant les mairies, cantons, départements, associations… Nous sommes le n° 1 en Europe à s’être séparé des « industries non stratégiques »…
Oui, ce qui demeure terrible avec les statistiques, c’est qu’elles ont du sens, de l’esprit et de la raison.
Marc Drillech