Les entreprises européennes sont conscientes de l’enjeu mais peinent à mettre en œuvre une politique adaptée.
On veut bien, mais on ne sait pas faire. La majorité – 76 % – des entreprises européennes sont conscientes de l’enjeu et de la nécessité d’adopter des mesures écoresponsables en matière de voyages d’affaires, mais peu – 17 % – assurent le faire avec succès.
Tel est l’enseignement de l’étude menée par SAP Concur, spécialiste des solutions de gestion de notes de frais et de déplacements professionnels, auprès de 2 450 travel managers et 2 000 voyageurs à travers l’Europe à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement le 5 juin. À l’échelle française, le décalage entre la perception de l’enjeu et la mise en place de bonnes pratiques s’avère plus réduite : 78 % des entreprises se disent conscientes de la nécessité de changer la façon de voyager et 32 % sont convaincues de faire ce qu’il faut pour atteindre l’objectif. Un quart des travel managers à l’échelle européenne pensent que les voyages d’affaires durables demandent trop d’efforts et demeurent peu pratiques, 10 % des directeurs financiers partagent ce point de vue.
Les obstacles à la mise en œuvre ne manquent pas
Plusieurs obstacles à la mise en œuvre d’une politique de voyages durables sont relevés par l’étude SAP Concur : le manque d’adhésion des dirigeants – 15 % –, l’absence de mission définie de l’entreprise – 12 % – ou encore le manque d’engagement des voyageurs eux-mêmes – 10 %. En France, le manque de leadership dans la définition des priorités et le manque d’outils pour donner de la visibilité à l’impact environnemental des voyages demeure un frein important, de même que l’absence de mission clairement définie et le manque de connaissances et de formation personnelles sur les questions de durabilité. Pourtant, les trois quarts des travel managers interrogés se disent bien préparés à mettre en œuvre un tel programme. « Pour s’assurer que la durabilité est une priorité essentielle dans leur approche du voyage d’affaires, les entreprises devront à l’avenir garantir une bonne gestion des données. Sans visibilité sur les comportements et les perceptions des voyageurs, il leur sera impossible de mettre en œuvre une politique crédible de voyages durables », explique Pierre-Emmanuel Tetaz, directeur général de Sap Concur pour l’Europe. RR