Selon Eurostat, le taux de chômage s’élève à 7,4 %, soit 159 000 chômeurs supplémentaires par rapport à avril.
C’est l’une des principales préoccupations de la crise covid-19. Jeudi 2 juillet, Eurostat a communiqué les chiffres du chômage du mois de mai au sein de la zone euro. Le nombre de demandeurs d’emploi a augmenté depuis le mois d’avril, avec quelques nuances liées à l’âge et au sexe. Les femmes et les jeunes seraient davantage exposé.es à la crise sanitaire que nous traversons. Chiffres clés.
Timing parfait. Alors que l’Unedic a annoncé une revalorisation des allocations chômage en France de 0,4 % à partir du 1er juillet – pour 3 millions de demandeurs d’emploi –, l’Office européen des statistiques livre son compte rendu du taux de chômage dans la zone euro durant le mois de mai 2020. Globalement, pas de surprise, les demandeurs d’emploi se révèlent plus nombreux qu’au mois d’avril : + 159 000 chômeurs dans la zone euro, soit 12,146 millions au total. Ce qui correspond à « une hausse légère ».
Le taux de chômage est ainsi passé de 7,3 % à 7,4 % entre avril et mai. Mais le taux varie selon les pays. La France voit son taux de chômage diminuer, – 8,1 % en mai contre 8,7 % en avril –, l’Allemagne stagne juste en dessous des 4 %. L’Italie, elle, subit une forte hausse de son taux de chômage en un laps de temps très court : de 6,6 % en avril à 7,8 % en mai.
Les plus fragiles davantage concerné.es ?
Là où les hommes bénéficient d’un taux de chômage inchangé, – toujours 7 % au mois de mai dans la zone euro –, les femmes, elles, s’avèrent moins bien loties avec une hausse de 0,2 point (de 7,7 à 7,9 %). Pour les jeunes de moins de 25 ans, eux aussi ont été davantage – + 42 000 exactement – à chercher un emploi durant ce mois de mai. Leur taux de chômage a atteint 16 %, soit 0,3 point de plus qu’en avril. Voilà qui laisse sous-entendre un creusement des inégalités lié à la crise.
Gare toutefois à l’interprétation de ces chiffres. Pour rappel, Eurostat définit un chômeur au sens du BIT (Bureau international du travail), soit : « Les personnes sans emploi qui ont activement cherché du travail au cours des quatre semaines précédentes et sont disponibles pour commencer à travailler dans les deux prochaines semaines. » Un mode de calcul pour le moins problématique puisque pléthore de demandeurs d’emploi qui s’étaient inscrits au mois de mars ne demeurent plus aujourd’hui considérés comme « en recherche active d’emploi ». Toutefois, l’institut précise qu’il recourra à « des indicateurs supplémentaires » en vue de « saisir pleinement la situation du marché du travail déclenchée par la crise covid-19 ». Si même Eurostat se retrouve dans le brouillard… GW