L’emploi des jeunes, priorité de la relance ?

Des mesures pour favoriser l’emploi des moins de 25 ans à la rentrée.

Génération covid, génération sacrifiée ? Les qualificatifs noirs ne manquent pas pour désigner les jeunes de moins de 25 ans, jeunes travailleurs, étudiants ou en attente d’insertion professionnelle victimes de la crise. Pour prévenir une vague de chômage, le gouvernement érige l’emploi de ses jeunes citoyens en priorité. Le Président a profité du 14 juillet pour annoncer ses mesures.

Après plusieurs semaines d’inertie, le gouvernement semble avoir entendu l’appel. Emmanuel Macron a, dit-il, élevé la problématique au sommet de ses préoccupations. Le chef de l’État le martèle et le nouveau chef du gouvernement le relaie : aucun individu de moins de 25 ans ne doit se trouver sans solution à la rentrée. Et pour cause : ils seront environ 700 000 à postuler un emploi en septembre, dans un contexte et un marché du travail à l’agonie. Le Président de la République est monté lui-même au créneau, pour annoncer les mesures de son gouvernement pour l’emploi des jeunes, lors de son entretien télévisé du 14 juillet.

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles
« Notre jeunesse, ça doit être la priorité de cette relance, car c’est à elle qu’on a demandé le plus gros effort pendant la crise sanitaire », affirmait-il face à Léa Salamé, F2, et Gilles Bouleau, TF1, le jour de la fête nationale.  Une priorité qui mène à une série de mesures. En premier lieu, pour favoriser l’embauche de salariés « à faibles qualifications, jusqu’à 1,6 smic, le gouvernement s’apprête à lancer un « dispositif exceptionnel d’exonération des charges pour les jeunes ». Un mécanisme qui « durera un ou deux ans », selon le Président, et qui vise donc à diminuer le coût du travail des jeunes travailleurs, pour pousser les entreprises à les embaucher. Reste que certains, à l’instar de Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, regrettent la limite de l’exonération aux salaire d’1,6 smic, qui exclut de fait les plus hauts diplômés du supérieur.
Autre mesure : la création de 300 000 contrats d’insertion destinés à ceux.celles « qui n’ont pas réussi à trouver l’entreprise qui leur signe leur contrat d’apprentissage ou leur alternance. De la même façon, 100 000 places supplémentaires vont être créées en service civique dans les six mois à venir, en plus des 140 000 déjà existantes. Au passage, le chef de l’Etat en a  profité pour fustiger le comportement de certaines grandes entreprises qui privilégient de prendre des stagiaires au détriment de jeunes en contrat pro et alternance. Pour participer à l’effort collectif, le Président compte aussi toucher aux actionnaires, en appelant à une « modération des dividendes », de la part des entreprises qui ont demandé à leurs employés de diminuer leurs salaires (Jean Castex le redira le lendemain lors de l’exposé de son programme, sans rendre la mesure apparemment autoritaire.

Pour clore la série de mesures annoncées, le Président de la République a fait état de l’ouverture de 200 000 places dans des formations « qualifiantes » supérieures.
Aux décrets, Mmes et MM.

Adam Belghiti Alaoui

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