Plus de contaminé.es plus jeunes et mieux soigné.es

Le virus progresse mais sa parade aussi.

Alors, où en est cette épidémie ? Elle se montre pour le moins paradoxale. Un rebond se manifeste, notamment auprès des populations jeunes. Mais du côté des hôpitaux, les réanimations semblent sous contrôle. Est-ce affaire de temps avant qu’une deuxième vague ne se manifeste ? Pas sûr.

Au moment où la « dictature hygiéniste » suscite de par le monde une levée de boucliers et par conséquent une « enlevée » de masques, quand on commence à parler de « psychose », quand les critiques s’insurgent contre l’objectif « risque zéro », parce que les stats quotidiennes montrent une augmentation des cas mais une baisse des décès, la belle discipline du peuple français, si soulignée par un président thérapeute, pourrait se dégrader… On n’en est pas là. Les rues des villes voient défiler plus de porteurs de masques que de rebelles ou de distrait.es. Dans les entreprises, les protocoles sont observés. Et rien ne met en doute la discipline obligée à l’école.

Tout le paradoxe tient en ce constat : les cas positifs augmentent chaque jour – on parle même de sursaut exponentiel –, mais les hospitalisations, les admissions en réanimation et, au final, les décès, restent des plus raisonnables (une dizaine de morts entre le 17 et le 18 août, 6 décès le 30…).

Des contaminé.es plus jeunes
Pour Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie des maladies infectieuses à l’université de Montpellier, interrogé par le Figaro, le virus, lui, est toujours aussi virulent et contagieux. Et il circule. L’argument de la montée en flèche des détections due à la montée en flèche des dépistages est contesté. Pour les épidémiologistes, l’augmentation des cas de 30 % au global n’est pas le seul reflet des tests : le coronavirus touche toujours plus et l’estimation quotidienne est inférieure au réel. Le fameux « R » du taux de contamination est repassé au-dessus de 1. Mais la courbe, toute exponentielle qu’elle soit, évolue plus lentement qu’en mars et avril. Du coup, les hospitalisations augmentent, mais sous les 30 % de nouveaux détecté.es. Raison ? La majorité des contaminé.es appartiennent à une population jeune, moins susceptibles de développer des formes graves. Il n’empêche qu’ils risquent de devenir les contaminateurs de personnes plus à risque.

De la vertu de la contrainte
Autre explication à la modeste élévation de la courbe : les personnes testées positives préviennent ou font prévenir les gens qu’ils ont côtoyés. Et de façon globale, gestes barrières et masques sont respectés par toujours plus de monde.

Sauf flambée possible, le consensus « optimiste » des médecins conclut à un retour peu probable aux hôpitaux débordés, d’autant plus qu’ils semblent mieux savoir comment soigner. Ce ne serait justement pas le moment pour relâcher les contraintes. Bref, nous voilà partis pour quelques mois de plus « confiné.es dehors » !

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