L’inspection générale des affaires sociales publie un rapport de 200 pages sur l’emploi des personnes handicapées.
Le système est à bout de souffle. Trop complexe, peu inclusif, il ne permet pas l’égalité des droits et des chances alors que l’enjeu est d’importance. Le nombre de personnes à bénéficier d’une reconnaissance de handicap a plus que doublé en 15 ans et l’allongement de la durée de la vie professionnelle entraîne une augmentation massive de la proportion des personnes handicapées. Les politiques incitatives font baisser les contributions acquittées, quand les dépenses liées à l’emploi de collaborateurs handicapés augmentent.
L’entrepreneur, en revanche, semble passé aux oubliettes : il faut notamment attendre la page 59 pour voir mentionnés les travailleurs indépendants, et ce sera la seule fois de l’étude !
Comment expliquer cet angle mort ? La population concernée est-elle minime ? Selon des statistiques lacunaires, on estime à 60 000 le nombre d’entrepreneurs en situation de handicap. Ces entreprises sont-elles plus fragiles que les autres ? Au contraire, après trois ans, elles survivent dans des proportions supérieures à la moyenne. La proportion de plus en plus élevée des salarié.es de plus de 50 ans a pour corollaire l’augmentation des situations de handicap liées au vieillissement. Ces salarié.es vulnérables sont très exposé.es au licenciement et aux fins de carrières difficiles !
Or ils.elles constituent un groupe de futurs entrepreneurs, pourvu qu’ils.elles soient soutenu.es et encouragé.es dans ce choix qui ne va pas de soi !
C’est l’un des nombreux axes de travail de H-up : faciliter la création ou la reprise d’entreprises par des personnes handicapées de tout âge et de toute formation. Dès septembre, la H-up Académie formera sa seconde promotion d’entrepreneurs qu’elle armera pour durer, créer des emplois, payer impôts et charges et prendre leur place dans le cercle vertueux de la relance de l’économie de notre pays.