Depuis le 11 mai, les Français.es ont changé de braquet…

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Entre la fin du confinement et le 30 août, on constate une hausse de 29 % de la fréquentation des pistes cyclables en France.

À tous.toutes les ringard.es qui roulent encore en voiture, il serait peut-être temps de se remettre en selle. À l’ère post-covid – ou pré-nouvelle vague –, le vélo a rarement eu autant la cote (voire la côte). Depuis le déconfinement, la fréquentation des pistes cyclables a bondi, selon un rapport publié par Vélo & Territoires et en lien avec le ministère de la Transition écologique et solidaire. Une hausse dans toute la France, une explosion dans la capitale. Quelques chiffres qui montrent que les Français.es se sont rué.es sur la bicyclette après le 11 mai. Pour le plus grand bonheur de l’environnement.

Voilà quelques mois déjà que le gouvernement a mis en place l’opération « coup de pouce vélo », soit une aide de 50 euros pour faire réparer sa bicyclette, valable jusqu’au 31 décembre 2020. Ne pas retomber dans l’excès de la voiture individuelle et laisser place aux transports en commun. Mieux, au vélo. De la politique d’Hidalgo à Paris à la mise en place de transports gratuits à Montpellier, les citoyen.nes français.es demeurent invité.es à changer leurs habitudes. Et ils.elles sembleraient plutôt réceptif.ives. Depuis la fin du confinement, la fréquentation des pistes cyclables a augmenté de 29 % entre le 11 mai et le 30 août, précise une étude de Vélo & Territoires.

Une hausse encore plus forte à Paris
Après une chute brutale de quelque 72 % de la fréquentation cyclable en période de confinement, en raison de restrictions de la circulation, le nombre de cyclistes a ensuite fortement augmenté. Une hausse globale de 29 % en France entre la fin du confinement et le 30 août. Les néo-cyclistes ont surtout été remarqué.es à Paris : une augmentation de 67 % entre le 11 mai et la fin août. À un degré moindre, Lyon a connu une hausse de la fréquentation de ses pistes cyclables de l’ordre de 24 %, 26 % à Lille sur la même période. Les Français.es ont clairement changé de braquet.

Bien sûr, on note des divergences géographiques, sans doute liées à des questions de praticabilité. Il est sans doute plus ardu de se déplacer à vélo dans le monde rural, qui a tout de même constaté une hausse de 18 % en termes de fréquentation de pistes cyclables après le déconfinement. Non négligeable, mais près de 14 points de moins que l’augmentation observée dans le milieu urbain (+ 34%) sur la même période. Où les « coronapistes » (pistes temporaires en jaune) ont été davantage aménagées. Ce n’est pas le Boulevard Sébastopol à Paris qui dira le contraire avec ses 16 400 cyclistes quotidiens. Désormais plus que les voitures.

Un léger essoufflement fin août
La pratique du vélo, changement profond ou effet de mode ? Reste donc à savoir si cet engouement pour le vélocipède va s’inscrire dans le temps. Selon l’étude publiée par Vélo & Territoires, on remarque déjà une progression moins spectaculaire lors de la deuxième quinzaine d’août.

Pas de raisons claires à avancer, seulement des hypothèses : « Les données des semaines à venir nous aiderons à en cerner davantage les raisons : craintes de la population face au  regain d’activité de la covid-19, impact du port du masque obligatoire localement ou simplement effet d’une semaine oscillant entre congés et reprise du travail progressive », formule l’association. Alors, espérons que le recours massif à l’usage du vélo n’aille pas – uniquement – de pair avec l’angoisse de s’entasser dans les transports en commun. Sinon, il ne sera que temporaire… GW.

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