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À l’occasion de son édition 2020, le Salon SME des microentreprises a mené une étude sur l’impact de la covid sur l’activité et le moral des indépendant.es.
En ces temps de crise sanitaire, les indépendant.es sont en première ligne. Entre réduction de l’activité, lancements repoussés, fermetures et pertes de chiffre d’affaire, les temps sont durs. Mais le rebond est en ligne de mire. Le salon SME des microentreprises, qui se tiendra les 12 et 13 et dont ÉcoRéseau Business est partenaire, a cherché à mesurer le poids de la crise sur le moral et le comportement des entrepreneur.euses et des salarié.es.
« Rebondir », voilà le thème central, plus que jamais d’actualité, du Salon SME des microentreprises 2020. Pour cette édition, le salon a mené une étude auprès de 2 000 Français.es, dont une grande partie d’indépendant.es pour mesurer l’impact de la covid-19 sur les entrepreneur.euses.
Le premier enseignement est que la majorité des Français.es (52 %), qu’ils.elles soient salarié.es, indépendant.es, en recherche d’emploi ou inactif.ves, déclarent avoir été éprouvé.es psychologiquement par la crise et le confinement. Et pour cause, les entrepreneur.euses sont 62 % à déclarer avoir été contraint.es de fermer leur entreprise ou à réduire très fortement leur activité, pendant que seul.es 20 % d’entre eux.elles ne déplorent que peu ou pas d’impact sur leur activité et ont pu continuer à travailler normalement. Malgré le choc, 29 % des indépendant.es se sont montré.es pro-actif.ves face à la crise : 12 % ont diversifié leur activité, 12 % ont mis en œuvre des projets dormants et 5 % travaillent plus en réseau ou en partenariat avec d’autres entrepreneur.euses.
Les indépendant.es, plus résilient.es ?
Si l’impact psychologique et même physique de la crise sanitaire et du confinement n’ont épargné personne, ni les indépendant.es ni les salarié.es, les entrepreneur.euses apparaissent plus décidé.es à rebondir et à entamer la reprise dès maintenant. Au global, 33 % des Français.es indiquaient sortir renforcé.es psychologiquement et se sentir d’attaque pour la rentrée. Un nombre qui monte à 40 % pour les indépendant.es qui, malgré la baisse de leur activité et de leur CA, gardent espoir. Comme l’explique Alain Bosetti, président du Salon SME, « les entrepreneur.euses n’ont pas d’autres choix que de se battre. Leur activité ou leur entreprise est leur outil de travail et bien souvent leur unique source de revenus […] Les indépendant.es le savent quand ils se lancent : en temps de crise, la capacité de résistance et la combativité sont leurs meilleurs alliés pour se remettre du choc et rebondir ». Reste que les chefs.fes d’entreprise sont aujourd’hui très exposé.es, bien que 7 % des entrepreneur.euses, les plus verni.es, déclarent avoir constaté un accroissement de leur activité.
Autre enseignement de la période : la baisse brutale de l’activité, le chômage partiel ou encore le télétravail ont libéré du temps pour 60 % des actifs et actives. Outre la famille et les loisirs, les deux « activités » les plus citées, 37 % des indépendant.es déclarent avoir consacré leur temps libre à chercher des solutions pour soutenir leur entreprise et rebondir, pendant que 18 % d’entre eux.elles ont utilisé leur temps libre pour se former, contre 12 % des salarié.es.
En outre, 85 % des salarié.es indiquent que cette crise a renforcé leur envie de rester salarié.e, pendant que 64 % des indépendant.es souhaitent le rester et 19 % veulent devenir ou redevenir salarié.es.
ABA