Temps de lecture constaté 0,3’
Les sacro-saintes compétences ont éclipsé la littérature, la philosophie, l’histoire, la sociologie.
Dans cette période qui finalise des mois de travail par nos écoles autour des programmes, des enseignements, des méthodologies de formation… je me pose une question bien éloignée des préoccupations de l’enseignement supérieur.
Et si notre système global d’enseignement supérieur avait eu tort de supprimer depuis des années tout ce qui concourt classiquement à structurer une réflexion, à animer les débats, à construire des visions du monde ?
Et si ces domaines comme la littérature, la philosophie, l’histoire, la sociologie, étaient de formidables vecteurs pour construire des personnalités et structurer des pensées, y compris les raisonnements professionnels ?
L’enseignement supérieur, en France comme ailleurs, est passé d’une désaffection progressive de ces humanités à un abandon total au nom des sacro-saintes compétences… L’entreprise, jadis absente de cet univers, y a pris une place significative et la corrélation n’est pas si minime.
Cela fera « vieux jeu » mais peut-on être durablement un professionnel de haut niveau sans capacité de raisonnement à 360°, sans culture(s), sans capacité à laisser sa pensée s’évader, sans passions éloignées des « sphères métiers » ? J’en doute de plus en plus.
Marc Drillech