Développement durable : vers une prise de conscience !

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Quand développement durable et productivité savent aussi faire bon ménage…

Les entreprises qui intégreront une logique de développement durable se démarqueront. Le jeudi 1er octobre, la Jeune Chambre économique française (JCEF) a tenu une conférence intitulée Optimisons nos ressources pour allier développement économique et durable, l’occasion de revenir sur les résultats de l’enquête menée par l’association et comprendre ainsi la relation qu’ont les entreprises avec le développement durable. Un compte rendu qui intervient quelques semaines après l’annonce du plan de relance de 100 milliards d’euros dont presque un tiers sera consacré à la transition écologique. Points clés.

1987, rapport Brundtland ou les prémices de la notion de développement durable. Ce fut la première fois que ces termes apparurent dans le rapport de la Commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU : « Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. » Un défi de taille pour l’époque, qui commence peu à peu à se dessiner. Encore loin du compte certes, mais les données d’enquête récoltées par la JCEF rassurent sur la volonté des entreprises à s’orienter vers le développement durable. D’autant plus que 73 % des répondant·es se révèlent être des dirigeant·es ou cadres d’entreprise, qui détiennent par conséquent un pouvoir de décision.

Une réelle prise de conscience
On a dépassé le stade de la volonté. Enfin ! À en croire les chiffres de la JCEF, environ « 55 % des répondant·es déclarent intégrer le développement durable dans leur organisation », estime Linda Profit, présidente 2020 de la JCEF. Lorsqu’on leur demande de noter le développement durable au sein de leur structure, en découle une moyenne de 5,5/10 avec quelques divergences selon les secteurs. Seulement 4,3/10 pour la santé, 5,7/10 pour l’industrie et jusqu’à 6/10 pour les organisations soumises à des réglementations environnementales. La prise de conscience est là, « tout le monde aujourd’hui a envie d’agir en faveur du développement durable, mais tous·tes ne savent pas forcément comment y parvenir », avance Brigitte Fargevieille, cheffe du pôle appui stratégique développement durable aux entités, chez EDF.

À l’avenir, pas de doute sur la volonté des entreprises, 75 % des répondant·es souhaitent intégrer cette logique de développement durable dans leur stratégie. L’étude fait ressortir cinq objectifs qui fédèrent nombre d’enquêté·es : favoriser le made in France, réduire et recycler les déchets, faire des économies d’énergie, limiter les transports et déplacements et enfin réfléchir sur les thématiques de développement produits et emballages.

Agir… il y aura des retombées positives !
Développement économique et durable ne relève pas d’un oxymore. Car agir selon une logique de développement durable ouvre la voie « sur un avantage concurrentiel pour les entreprises », analyse Brigitte Fargevieille. Derrière le recyclage par exemple, un business porteur et qui – surtout – s’avère bénéfique pour l’ensemble de la société. Judicieux aussi d’encourager les économies d’énergie, chez EDF notamment, il existe une charte numérique pour responsabiliser les salarié·es, où l’on privilégie « les espaces partagés aux mails trop lourds » ou « le décalage de certains mails lors de moments de surconsommation ». Idem pour le transport, « on réduit les émissions de CO2, mais on diminue aussi la fatigue » ou le stress, tout cela participe à un meilleur bien-être des salarié·es, donc à une meilleure productivité.

S’engager dans la voie du développement durable requiert un accompagnement : « Là où en 2010 les entreprises ont délaissé les investissements liés à l’environnement et a fortiori le recours au conseil extérieur pour s’y adapter, désormais on nous sollicite de plus en plus », remarque Samuel Mayer, directeur du pôle Éco Conception. Car oui, d’après l’enquête, 35 % des répondant·es estiment qu’ils·elles manquent de compétences pour parvenir au recyclable. D’où la volonté d’un accompagnement pour s’interroger sur « la mise en place d’un système pour récupérer un produit en fin de vie », explique Samuel Mayer. Sans oublier la jeunesse, les entreprises, malgré le contexte sanitaire, auraient tout intérêt à recruter des jeunes, souvent force de propositions et de convictions sur ces enjeux-là. « Individuellement, nous avons toutes et tous conscience que le développement durable, ce n’est pas demain mais maintenant ! » déclare Linda Profit. Reste alors à nous coordonner… GW.

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