J’AI LU ET JE RECOMMANDE
D’un monde à l’autre, le temps des consciences de Nicolas Hulot et Frédéric Lenoir, qui sont bel et bien des lanceurs d’alerte. Un grand écologiste d’un côté et un grand philosophe de l’autre démontrent incontestablement qu’un autre monde, fondé sur l’humilité, la sobriété, le partage mérite d’être entendu. Ils l’écrivent avec leurs mots : « Un monde où les joies profondes seraient plus désirées que les plaisirs éphémères. Un monde plus équitable, plus fraternel, davantage relié à la terre. Ce monde n’est pas une utopie. Nous pouvons tous contribuer à le faire advenir. » On peut s’interroger sur les circonstances actuelles, crise économique, crise sociale, crise sanitaire, qui font que l’emboîtage entre la difficulté des fins de mois et les inquiétudes face aux grandes ambitions écologiques et planétaires se révèle compliqué. Je pense que nous devons être des optimistes lucides et réalistes, mais en tout cas, cette vision de l’évolution future du monde, tout en tenant compte des obstacles humains et sociaux devant nous, nous en avons besoin, nous avons besoin de ces voix-là pour, tôt ou tard, les prendre en compte.
J’AI BEAUCOUP AIMÉ L’ENTREPRISE
de Florian Chosson, un jeune homme de 28 ans, créateur de la montre la plus française qui soit, conçue, fabriquée en France. On dit qu’il faut innover et créer en France, quand bien même la mondialisation restera nécessaire car il faudra toujours cofabriquer, eh bien ces jeunes créateurs vont dans le sens de l’innovation française.
La filière horlogère française, dit ce jeune homme, est passée de 50 000 emplois dans les années 1970 à 2 000 aujourd’hui. Sa montre, Routine, contient 80 % de composants fabriqués en France.
L’INITIATIVE DU MOMENT
appartient évidemment aux 24 heures pour la France des solutions, événement mis sur pied par Reporters d’espoir dont le Printemps de l’optimisme est partenaire depuis des années. Le 12 octobre, une foule de médias s’engagent à valoriser cette France des solutions. Compte tenu des circonstances, l’événement se vit en ligne, mais Reporters d’espoir continue à promouvoir ces solutions sur le terrain. On en a besoin pour prouver que la France continue à bouger, que la crise n’impose pas le repli, au contraire, elle veut que l’on continue à entretenir la flamme.
UN CHEF D’ENTREPRISE
force mon admiration, il s’agit de Ben Smith, le patron d’Air France. Parce que l’énergie qu’il déploie, le consensus rare qu’il crée à Air France autour des efforts de rénovation, de redéploiement qu’exige cette crise incroyable pour une compagnie aérienne prouve que les obstacles n’existent que pour être contournés, que l’on peut les transformer en opportunités. J’insiste sur ce constat de consensus qu’il a créé en pleine crise majeure ce qui n’était probablement pas arrivé, même hors crise, depuis longtemps dans cette compagnie. Ben Smith fait preuve de vision, ce qui manque souvent en période de crise, en montrant du courage, l’une des grandes vertus de l’optimisme. Il mobilise, il rencontre, il écoute, il arrive à convaincre et il manifeste la virtus antique, un exemple pour beaucoup de patrons. n