Le point du Dr Zagury • Le médecin français, qui dirige l’équipe CovidMinute, fournit une analyse quotidienne de la crise sanitaire et de la courbe épidémique. Dans ses « 6 minutes covid » du 12 octobre, le Dr Zagury note une circulation diffuse du virus sur les métropoles à haute densité et une progression linéaire.
Toulouse et Montpellier rejoignent la liste des métropoles en alerte maximale • À chaque jour son nouveau lot de grandes villes qui basculent en « alerte maximale », en raison de la détérioration de leurs indicateurs épidémiques. Après un nouveau week-end d’augmentation des hospitalisations en réanimation dues au virus et plus de 16 000 nouveaux cas positifs selon Santé publique France, ce sont Toulouse et Montpellier qui vireront au « rouge » dès ce mardi 13 octobre, après Lille, Grenoble, Saint-Étienne et Lille ce samedi 10 octobre. Dimanche, les admissions en réanimation ont atteint 1 483 patients, un triste record depuis mai. Les deux métropoles du sud ont dépassé le taux d’incidence limite : plus de 250 nouveaux cas pour 100 000 habitants sur les sept derniers jours, plus de 100 nouveaux cas pour 100 000 habitants chez les plus de 65 ans et taux d’occupation des lits de réanimation par des patients covid-19 au-delà des 30 %.
Épargne accumulée par les Français·es depuis le confinement, nouveau reflet des inégalités • On en entend parler de plus en plus ces derniers mois, crise sanitaire et confinement obligent : les Français·es auraient épargné en cette année 2020. C’est notamment sur cette manne en sommeil et son réinvestissement que l’exécutif compte pour la relance de la consommation et de l’économie. Une étude du Conseil d’analyse économique (CAE), think tank rattaché à Matignon, révèle que les deux tiers de l’épargne accumulée depuis le confinement sont détenus par les 20 % les plus aisés. Pire, les 20 % des ménages les plus modestes n’ont pas réussi à épargner plus entre mars et août et se seraient même globalement endettés. Sur les 46,58 milliards d’euros de surcroît d’épargne accumulée par les ménages entre mars et fin août 2020, 25,4 milliards d’euros sont détenus par les ménages avec plus de 4 800 euros de dépenses par mois en moyenne en 2019.
L’hypothèse des reconfinements locaux à l’ordre du jour • Au gré d’un rebond prolongé de la pandémie et d’une nouvelle vague de contaminations qui alarme et inquiète à plus d’un titre, l’ombre du reconfinement plane. Après des tours de vis donnés dans plusieurs métropoles françaises, l’exécutif étudie toutes les possibilités. Jean Castex, le Premier ministre, n’exclut pas d’ordonner des reconfinements localisés sur le territoire. Si le chef du gouvernement insiste sur l’idée qu’un « reconfinement général doit être par tous les moyens évité », il ajoute également que « rien ne doit être exclu quand on voit la situation dans nos hôpitaux ». Autant dire que l’hypothèse est à l’étude. Première réponse ce mercredi, après le conseil de défense hebdomadaire, durant lequel l’exécutif examinera « les données épidémiologiques, pour voir s’il y a lieu d’aller plus loin ». Une interview du président Emmanuel Macron est d’ores et déjà programmée après cette réunion au sommet, à partir de 19 h 55 sur TF1et France 2.
Portrait de start-uppeur • Aujourd’hui Lucio Scanu, CEO de Stent.Care, réseau social collaboratif et solidaire qui vise à rompre l’isolement provoqué par une pathologie ou un handicap quel qu’il soit, sans subir les méfaits du Net. Atteint d’un lourd handicap depuis la naissance et opéré plus d’une quarantaine de fois au long de sa vie, Lucio Scanu tire de son expérience personnelle une forte connaissance du monde médical et hospitalier, et du quotidien des malades. Son constat est simple : l’isolement n’est jamais loin. Malgré l’excellent et précieux travail mené par les associations médicales, toutes et tous ne trouvent pas forcément une oreille attentive. Fort de ce constat, il crée Stent.Care en 2015, pour offrir un réseau social fiable aux personnes malades ou handicapé·es, bien décidé à jouer un rôle central dans l’accompagnement des malades. Et le marché potentiel est large : on estime à 20 millions le nombre de personnes ayant recours à des soins liés à une pathologie chronique en France.
Les favoris du prix Nobel d’économie ont décroché le graal • Le dernier jury Nobel de la saison a rendu son verdict. Après avoir consacré en 2019 la franco-américaine Esther Duflo et les américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer, l’Académie suédoise a décerné lundi 12 octobre le prix Nobel d’économie aux États-uniens Paul Milgrom, 72 ans, et Robert Wilson, 83 ans, tous deux experts des enchères et enseignants à l’université de Stanford en Californie. Le jury a consacré les deux hommes pour avoir « amélioré la théorie des enchères et inventé de nouveaux formats d’enchères ». Les travaux du duo ont notamment servi aux attributions des fréquences télécom aux États-Unis et des créneaux d’atterrissage dans les aéroports. Paradoxalement, Robert Wilson a confié n’avoir jamais participé à une enchère !