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Les déclarations d’embauches ont bondi de 73 % au troisième trimestre en France.
Comme un brin d’optimisme. Pour sortir d’une crise, on dit souvent qu’il ne faut retenir que les bonnes nouvelles. L’étude menée par l’Acoss (Agence centrale des organismes de Sécurité sociale) et publiée le 21 octobre tombe à pic. Après un printemps en dessous de tout, la France a connu un net rebond des déclarations d’embauches au troisième trimestre. Avec au premier chef le secteur tertiaire. Chiffres clés d’une économie qui aspire à de meilleurs horizons.
Une hausse de 73 % des déclarations d’embauches au troisième trimestre. Voilà ce qu’il faut s’en doute retenir de la dernière étude menée par l’Acoss. Un net sursaut après un printemps qui – et ce n’est une surprise pour personne – a connu une chute de 40 % de déclarations d’embauches, confinement oblige. L’étude porte sur les CDI et les CDD de plus d’un mois, on retiendra donc un élan de + 70,4 % pour le premier type de contrat et + 75 % pour le second. Une dynamique très positive donc qui – on l’espère – ne stoppera pas sa lancée avec les nouvelles restrictions sanitaires.
Une hausse plus forte pour les petites entreprises et le tertiaire
Un rebond d’autant plus marqué pour les entreprises de moins de 20 salarié·es. Qui se retrouvent davantage à l’origine du sursaut d’embauches mis en lumière par l’Acoss. Car en effet, au troisième trimestre 2020, les déclarations d’embauches de plus d’un mois au sein d’entreprises de moins de 20 salarié·es ont bondi de 82 %, alors que ces mêmes entreprises subissaient une chute de 37 % au printemps sur le même critère.
Sur le plan des secteurs, le tertiaire sort grand gagnant de ce troisième trimestre puisqu’il témoigne d’une forte hausse des déclarations d’embauches : 80 %. Bien entendu, les autres secteurs ne se retrouvent pas en reste et profitent aussi de l’entrain pour l’emploi. L’Acoss observe une augmentation des déclarations d’embauches de plus d’un mois de 58 % dans le secteur de la construction et 53 % dans l’industrie.
L’Île-de-France toujours à la traîne
Toutes les régions ne se retrouvent pas logées à la même enseigne. Pour y voir plus clair, l’étude a aussi analysé la conjoncture sur un an. Et à ce petit jeu, la région Île-de-France concède une baisse de 16 % de déclarations d’embauches, région fortement dépendante du tourisme et de l’événementiel, deux secteurs à l’agonie durant le confinement. D’ailleurs, même avant l’annonce des restrictions sanitaires et la mise en place du couvre-feu, la région francilienne se révélait sans doute moins optimisme que ses acolytes : début octobre, « un chef d’entreprise sur cinq pensait résorber l’effet de la crise d’ici à la fin de l’année 2020. »
En réalité, sur une période d’un an, seules trois régions voient leur niveau de déclarations d’embauches augmenter : la Corse (+ 14,8 %), le Languedoc-Roussillon (+ 6,4 %) et l’Auvergne (+ 3 %). « Le pire n’est pas certain », ne cesse de marteler le patron du Medef Geoffroy Roux de Bézieux. Prophétie auto-réalisatrice ? GW.