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L’étude annuelle de Willis Towers Watson met en évidence un absentéisme toujours plus fort et inégal en 2020.

Willis Towers Watson, cabinet de conseil, de courtage et de solutions logicielles qui aide les clients internationaux à faire du risque un vecteur de croissance, réalise chaque année une étude sur l’absentéisme auprès de 500 000 salarié·es français·es, issu·es de tous les secteurs d’activité.

La liste de ses questions rend compte de la précision de son enseignement, image du 1er semestre 2020 : pourquoi certaines populations sont-elles plus touchées que d’autres, notamment en termes de tranches d’âge et de genre ? Comment expliquer les absentéismes variables selon les secteurs ? Cet absentéisme est-il le reflet d’une tendance de fond, qui va se poursuivre ? Quel impact de cet absentéisme particulier sur les contrats de prévoyance ? Que pouvons-nous attendre, en termes d’absentéisme, lors de ce nouveau confinement ? Quels sont les risques qui seront à prendre en compte au moment du déconfinement ?

Forte progression
Le confinement a largement soutenu la tendance à la hausse de l’absentéisme (+4 points pendant le confinement), en raison des arrêts dérogatoires pour motifs d’enfants non scolarisés, de personnes vulnérables ou encore de proches de personnes vulnérables. Avant le confinement, le taux d’absentéisme s’élevait à 4,1 %, contre 8,1 % en moyenne pendant le confinement, avec un pic atteint le 27 mars à 10,8 %. Le déconfinement, qui a entraîné la bascule des arrêts dérogatoires en activité partielle au 1er mai, a ramené l’absentéisme à un niveau normal, avec un taux moyen de 3,8 %.

Fortes disparités
L’absentéisme touche inégalement les genres, les tranches d’âge et les secteurs d’activité :

  • Le contraste entre les hommes et les femmes est sans appel, avec pour les hommes un taux moyen d’absentéisme pendant le confinement de 7,2 % contre 9,8 % pour les femmes. Le contraste est d’autant plus frappant en début de confinement : les femmes ont posé plus d’arrêts dérogatoires que les hommes.
  • Bien que toutes les tranches d’âge soient concernées par l’augmentation de l’absentéisme, elles le sont à différents degrés : les salariés de 30 à 49 ans sont les plus impactés avec un absentéisme multiplié par 3 pendant la période de confinement. Les plus de 50 ans ont été eux aussi impactés, et de manière plus durable que les autres tranches d’âge, avec un taux moyen de 9,2 % pendant le confinement. Les salariés de moins de 30 ans ont été moins affectés que les autres, avec un taux moyen d’absentéisme de 3,6 % pendant le confinement.

  • Enfin, les secteurs d’activité connaissent sans surprise de forts contrastesen matière d’absentéisme. Contrairement aux idées reçues, les hôtels, cafés et restaurants, qui ont certes connu en début de confinement un absentéisme très fort, ont connu une forte baisse dès la moitié du confinement, portant leurtaux moyen à seulement 8,2 %, bien derrière d’autres secteurs d’activité tels que ceux de la santé et du transport et de la logistique qui ont connu les plus forts taux d’absentéisme, avec des pics respectivement à 16,7 % et 15,3 %. Le secteur des technologies de l’information est le secteur qui a été le moins affecté, avec une moyenne de 4,1 % pendant le confinement.

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