Confinement 2.0 : bis repetita jusqu’au 1er décembre… et après ?

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Tout ce qu’il fallait retenir des annonces du Premier ministre Jean Castex jeudi 12 novembre.

Rien de nouveau sous le soleil. Comme annoncé fin octobre par le Président de la République Emmanuel Macron, l’ensemble des citoyen·nes auraient droit à un bilan à mi-parcours de ce deuxième confinement. Jeudi 12 novembre, au pupitre : un Jean Castex qui n’a cessé de marteler qu’il ne faut en aucun cas relâcher nos efforts. C’est pourquoi l’hypothétique allègement espéré il y a encore quelques jours par nombre de commerçant·es et de Français·es en général n’a pas eu lieu. Un nouveau point sera fait d’ici à deux semaines pour penser l’après 1er décembre… et surtout les fêtes de fin d’année.

Une deuxième vague en France « extrêmement violente, comme dans l’ensemble de l’Europe ». « Un décès sur quatre dû au virus aujourd’hui en France », « une hospitalisation toutes les 30 secondes et une entrée en réanimation toutes les 4 minutes ». Dès les premiers instants de la prise de parole de Jean Castex, l’espoir d’un confinement encore plus soft qu’il ne l’est déjà est parti en fumée. Pour les 15 prochains jours : même scénario ! Motif de satisfaction, la stratégie adoptée par le gouvernement semble porter ses effets, mais l’exécutif préfère jouer la prudence. D’autant plus à l’approche de Noël… qui ne sera pas « une fête normale », dixit Olivier Véran. De plus, « il ne serait pas raisonnable d’espérer pouvoir organiser de grandes fêtes à plusieurs dizaines de personnes, notamment pour le réveillon du 31 décembre », a déclaré Jean Castex.

Sur le front de l’économie
Il faudra s’armer de patience encore quinze jours pour les commerces jugés « non essentiels », fermés depuis fin octobre. Librairies, magasins de jouets, salons de coiffures… les professionnel·les de ces secteurs – et bien d’autres – espèrent pouvoir rouvrir le 1er décembre. Des mesures d’allègement des restrictions « très limitées » pourraient s’appliquer aux « commerces que nous avons dû fermer », a laissé entendre le Premier ministre. Cependant, les salles de sports, bars et restaurants ne seraient pas concernés dans un premier temps.

Pour les chômeur·ses en fin de droits, Jean Castex a annoncé « une prolongation exceptionnelle » des droits à l’assurance chômage : « Pour les demandeur·ses d’emploi qui arrivent en fin de droits, tout doit être fait pour éviter le risque de bascule dans la précarité. C’est pourquoi j’ai demandé à la ministre du Travail de proposer aux partenaires sociaux […] de reconduire le dispositif de prolongation exceptionnelle des droits à l’assurance chômage pour les chômeur·ses qui sont aujourd’hui en fin de droits et ce le temps du confinement », a expliqué le Premier ministre. Pour les jeunes, environ 1 600 emplois seront créés entre novembre et janvier dans les cités universitaires pour accompagner les étudiant·es en première année. Primordial dans une période où « les jobs étudiants se sont raréfiés ».

Enfin, la ministre du Travail Élisabeth Borne s’est, elle, félicitée de la hausse observée du recours au télétravail ces deux dernières semaines. Environ 45 % des salarié·es ont télétravaillé à temps complet la semaine du 2 au 8 novembre, ils·elles étaient 23 % à le faire la semaine du 26 octobre au 1er novembre. Mais la ministre du Travail a reconnu la difficulté pour certain·es de travailler à distance cinq jours sur cinq, d’où la mise en place d’un numéro vert d’écoute, de soutien et de conseil, le 0800 13 00 00.

Point Éducation
Pas de changement non plus dans les écoles, collèges et lycées. Les établissements resteront ouverts, le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer plaide pour un 100 % présentiel « si cela est possible », sinon un minimum de 50 % reste exigé. Une façon de ne pas laisser exploser les inégalités qui découleraient d’un enseignement à distance accompagné par des familles aux niveaux socio-culturel et économique hétérogènes. Le dépistage du personnel dans les écoles sera toutefois renforcé : un personnel prioritaire au test PCR et une distribution à venir d’un million de tests antigéniques.

Vous l’avez compris, il faudra sûrement vivre encore des semaines et même des mois avec le virus. Au-delà du 1er décembre, les restrictions pourraient être adoucies mais l’attestation dérogatoire, elle, sera encore nécessaire pour circuler… sans doute un moindre mal. GW.

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