Temps de lecture constaté 3’10
Sur le globe, les restrictions pour lutter contre la pandémie se multiplient.
« Des allures de fête nationale pour les dizaines de millions de Français·es confiné·es pendant presque deux mois au printemps. Une délivrance proclamée le 11 mai. Esprits déconfinés, la deuxième vague relève encore de la fiction », décrivions-nous – peut-être naïvement – sur la Une du mois de mai de notre BestOf2020. Mais depuis, la pandémie covid-19 sévit, encore et encore. Près de 86 millions de cas recensés dans le monde au moment d’écrire ces lignes, plus de 2,6 millions sur le sol français. À coups de confinement, déconfinement et reconfinement, les États du monde entier cherchent la parade pour stopper l’hémorragie. Vaccination ou pas, voilà quelques jours qu’un certain nombre de pays durcissent leurs restrictions… Les bars, restaurants et tout un tas d’entreprises en pâtissent.
L’Angleterre doit faire le dos rond face à une flambée des cas du variant du coronavirus, bien plus contagieux. Plus question de perdre du temps pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, qui a annoncé un nouveau confinement national, aussi strict que celui qui avait été instauré au printemps, parti pour durer jusqu’à la mi-février. Au moins. Les Anglais·es devront alors rester chez eux·elles et ne pourront sortir que pour des raisons essentielles comme faire leurs courses ou aller chez le médecin. Pour les entreprises, le télétravail doit être la norme… sauf en cas d’impossibilité absolue. Pour rappel, avant l’annonce de ce confinement, les trois-quarts de la population vivaient sous un régime strict avec une activité au ralenti : fermeture des pubs, restaurants et commerces non essentiels.
En France, une journée en entreprise dès jeudi 7
Pour l’heure, pas de reconfinement prévu sur le territoire français. Un couvre-feu un peu plus strict (dès 18 heures) a toutefois été instauré depuis samedi 2 janvier dans quinze départements majoritairement situés à l’est de l’hexagone. Pour les salarié·es en télétravail, un assouplissement sera effectif dès jeudi 7 janvier. Le nouveau protocole sanitaire prévoit la possibilité de travailler sur site un jour par semaine si les salarié·es « en éprouvent le besoin » et avec accord de l’employeur. Pour des salarié·es volontaires donc. Une mesure qui vise à lutter contre l’isolement : « Nos études montrent que plus de six salarié·es sur dix en télétravail à 100 % depuis novembre souhaitent revenir dans l’entreprise au moins une journée par semaine », expliquait la ministre du Travail Élisabeth Borne, qui a aussi confirmé les dérogations pour l’ouverture des commerces le dimanche en janvier et peut-être début février. Pas de règle générale, mais les décisions se prendront à l’échelle locale.
En parallèle, les bars et restaurants font grise mine. Puisque la perspective de rouvrir le 20 janvier s’éloigne. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre le ministre délégué aux petites et moyennes entreprises, Alain Griset : « Peu probable », lorsqu’il s’agissait d’évoquer une éventuelle réouverture.
Confinement prolongé en Allemagne, des restrictions aussi en Asie…
Il faisait figure de bon élève au printemps, l’Allemagne ne sait désormais plus où donner de la tête. Brutalement frappé par l’épidémie, le pays a même dépassé (pour la première fois) la barre des 1 000 décès quotidiens le 30 décembre. Sans grande surprise, les Allemand·es ont décidé la prolongation du confinement jusqu’à la fin du mois de janvier. Cela signifie que la fermeture de la plupart des commerces, des bars et des restaurants va se prolonger… « Les défis que nous posent la pandémie restent immenses », ne cesse de marteler la chancelière Angela Merkel. En Norvège, les bars et restaurants restent ouverts mais les autorités ont décidé l’interdiction de servir de l’alcool.
Au Japon, on envisage la déclaration de « l’état d’urgence » pour la région du grand Tokyo. Encouragé notamment par les gouverneur·es de la ville et de trois départements voisins, ce nouvel état d’urgence – après ceux des mois d’avril et mai – permettrait d’appeler les entreprises à fermer leurs portes et les habitant·es à rester chez eux·elles. Mais pas de sanction prévu en cas de non-respect… La gouverneure Yuriko Koike demande que les restaurants, les bars et les karaokés ferment à 20 heures et que l’alcool ne soit pas servi après 19 heures. Les Japonais·es, à l’image du Premier ministre Yoshihide Suga, n’ont pas l’intention de renoncer aux Jeux Olympiques, prévus pour l’été 2021, leur bon déroulement serait une preuve que « l’humanité a vaincu le virus ». En Thaïlande, Bangkok a fermé discothèques, bars, salons de massages et de beauté et un certain nombre de lieux publics. Ce qui provoque nombre de mécontentements : « Je me conforme strictement aux mesures, mais je dois maintenant fermer mon entreprise alors que de nombreuses personnes se bousculent dans le métro aérien tous les jours », critique Aksika Chantarawinji, propriétaire d’un spa. Le triste record reste détenu par les États-Unis, qui approchent la barre des 350 000 décès pour 20 millions de cas et la tendance n’est toujours pas à la baisse… GW.
Le BestOf2020 d’EcoRéseau Business est toujours disponible en kiosque.