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Pas d’assouplissement des restrictions… bien au contraire !
Voilà dix mois que cette fichue pandémie a bouleversé notre quotidien et notre façon de vivre. Et à l’écoute de la conférence de presse tenue par le Premier ministre Jean Castex jeudi 7 janvier, la situation a peu – mais alors très peu de chances – de s’améliorer dans les prochains jours. Sur un air de pire ailleurs mais grave quand même, les restrictions en vigueur le resteront et pourront même être renforcées partout où cela « s’avèrerait nécessaire ». Pour les stations de ski, les restaurants, les bars et les salles de sports, il faudra – encore – s’armer de patience.
Premier enseignement à tirer des annonces Castex : l’objectif des 5 000 contaminations quotidiennes n’a pas été atteint. Pire, on s’en éloigne : « Le niveau de circulation progresse depuis la mi-décembre, nous sommes aujourd’hui au-dessus des 15 000 cas quotidiens, soit trois fois plus que l’objectif », a rappelé le Premier ministre. Pas le moment de « baisser la garde » donc. D’autant plus que les autorités s’inquiètent d’une éventuelle propagation du variant britannique (70 % plus contagieux, mais Pfizer et Moderna viennent d’assurer que leurs vaccins sera tout aussi efficace sur cette souche).
Les établissements fermés le resteront
Pas d’assouplissement en vue. Le couvre-feu de 20 heures sera prolongé jusqu’au 20 janvier. Depuis dimanche 10 janvier, huit départements supplémentaires aux quinze déjà concernés, majoritairement situés à l’est de l’hexagone, ont subi une avancée du couvre-feu à 18 heures comme la Côte d’or ou les Bouches-du-Rhône. Entre autres. Dès mardi 12 janvier, deux départements s’ajouteront à la liste : le Var et la Drôme.
Mais le coup de massue a de nouveau frappé les établissements fermés jusqu’alors. Coup de massue attendu certes, mais désormais officiel : « Toutes les activités et tous les équipements aujourd’hui fermés le resteront encore jusqu’à la fin de ce mois », a annoncé Jean Castex, avant d’ajouter : « La situation sanitaire ne nous permet aucune évolution. » Énième désillusion pour les salles de sports, les musées, les théâtres ou encore les cinémas qui garderont leurs portes closes jusqu’à la fin du mois de janvier. Un bilan sera établi plus tard en vue d’une possible réouverture début février. Idem pour les stations de ski, toujours orphelines de leurs remontées mécaniques. Pour les bars et les restaurants, l’échéance semble encore plus lointaine : « La perspective d’une réouverture en janvier n’est pas réaliste et reportée a minima jusqu’à mi-février », a estimé le Premier ministre. Voilà qui commence à faire long…
Des arrêts de travail simplifiés
Dès l’apparition de symptômes, vous pourrez obtenir un arrêt de travail immédiat : « À partir du 10 janvier, dès que vous avez des symptômes ou que vous êtes cas contact, il suffira de vous inscrire sur le site de l’Assurance Maladie pour obtenir un arrêt de travail immédiat, indemnisé et sans jour de carence », pouvait-on entendre lors de la conférence de presse ministérielle. Un suivi sera opéré par l’Assurance Maladie qui procèdera à des appels téléphoniques réguliers sur sept jours. En cas de positivité, un·e infirmier·ère pourra se rendre au domicile de la personne malade. Des employeurs évoquent déjà les cas d’abus…
Jeudi 7 janvier, le Premier ministre ainsi qu’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, ont insisté sur la nécessité de se faire vacciner pour entrevoir le bout du tunnel. Bien que très – et même trop – lente, la campagne de vaccination devrait changer de braquet. C’est pourquoi dès le 18 janvier, le vaccin pourra être administré à toutes les personnes âgées d’au moins 75 ans, la prise de rendez-vous sera possible dès le 14 janvier par téléphone ou Internet. Nous ne sommes « toujours pas sortie·es d’affaire », le gouvernement a plus qu’insinué qu’un renforcement des restrictions pourrait avoir lieu dans les prochaines semaines. Comme pour préparer le terrain. À un troisième confinement ? GW.