En 2008, j’ai créé avec trois copains et trois étudiantes de l’Essec un mouvement associatif pour les entrepreneur·euses handicapé·es : l’association h’up entrepreneurs (reconnue d’intérêt général). Cet engagement est né d’une certaine colère face à la discrimination que je percevais en tant que personne handicapée chef d’entreprise, notamment dans le champ de l’assurance et de la banque de l’époque, ce qui a bien changé depuis.
L’idée était de développer une plate-forme de services pour les personnes handicapées qui souhaitaient créer une entreprise, pour les entrepreneur·euses handicapé·es installé·es, mais aussi de pouvoir faire connaître au grand public que l’on pouvait être différent·e et porteur de projet économique, et enfin de devenir un jour l’interlocuteur officiel de l’État sur les questions autour de l’entreprenariat et du handicap.
Après plus de mille entrepreneur·euses accompagné·es, après la reconnaissance officielle dans la loi dite loi Macron du statut de Travailleur indépendant handicapé (TIH), après une forte exposition médiatique notamment à l’occasion des trophées des entrepreneurs handicapés, je tire ma révérence. Non, je ne suis pas gravement malade rassurez-vous, oui, l’association se porte bien, elle est même au « top » sous ma présidence, mais le temps est venu de confier ce qui a été mon bébé à d’autres pour qu’il puisse s’épanouir sous une autre main.
Je souhaite dire à vous, bénévoles, partenaires, administrateurs et salarié·es le bonheur que j’ai eu de voir à vos côtés s’accomplir tant de rêves. Vous dire que l’émotion m’est venue à de nombreuses reprises tellement la joie de vivre cette aventure fut forte. Enthousiaste à l’idée de confier mon enfant associatif à de si belles personnes. Bonne route à vous tous.
Pour ma part, je m’en vais voguer vers d’autres rêves à concrétiser.