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Le groupe Les Mousquetaires, propriétaire d’Intermarché, est l’un des gagnants de 2020 • On le sait, les grandes enseignes de la grande distribution ont pour certaines traversé l’orage de l’année 2020 sans trop de dommages. Le groupement Les Mousquetaires (Intermarché, Netto, Bricomarché, Bricorama, Brico Cash, Roady et Rapide Pare-Brise), qui rassemble 4 000 points de vente et 150 000 collaborateur·rices fait mieux que résister, il progresse. Pendant cette année de crise, le groupe a vu ses ventes augmenter de 2,3 %, à 42,1 milliards d’euros tous pays confondus, carburants inclus. Le pôle agroalimentaire Agromousquetaires a réalisé lui 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires, via ses 59 unités de production implantées en France. À elles seules, les enseignes Intermarché et Netto pèsent 37,5 milliards d’euros du total des ventes. La crise fait quelques heureux.
Lancement d’un fonds d’urgence pour l’économie sociale et solidaire • Souvent méconnue, l’économie sociale et solidaire (ESS) pèse pourtant près de 10 % de l’économie française. Comme pour le reste des entreprises, les temps sont durs pour les acteurs de l’ESS. Et le gouvernement vient d’annoncer qu’un plan qui leur est consacré allait être mis sur les rails. UrgenceESS, c’est son nom, est doté d’une enveloppe de 30 millions d’euros et se destine en priorité aux petites entités du secteur de l’ESS, employant moins de dix salarié·es. Il sera piloté par le mouvement associatif France Active, qui chapeaute 40 associations territoriales. D’ici au printemps 2021, le fonds nouvellement créé se donne pour objectif de soutenir 5 000 structures. Si les entreprises de l’ESS sont également pleinement éligibles aux autres dispositifs mis en place par le gouvernement (fonds de solidarité, chômage partiel, PGE…), l’enjeu est de leur donner les moyens de les activer, car l’accès leur est souvent méconnu ou difficile. « Au-delà de l’information, si l’accès aux aides reste difficile, il faut pouvoir compléter le dispositif : c’est l’objectif du fonds UrgenceESS », explique la secrétaire d’État Olivia Grégoire. L’aide apportée sera comprise entre 5 000 et 8 000 euros, selon la taille et les besoins de chaque structure de l’ESS qui en fera la demande.
Retards de livraison du vaccin Pfizer, la Commission européenne hausse le ton • Bruxelles, qui pilote les achats de vaccin anti-covid pour le compte des États membres de l’Union européenne, est en première ligne. Ces derniers jours, les retards de livraison du vaccin Pfizer/BioNTech s’accumulent. Lors d’une visioconférence des Vingt-Sept, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a dû s’en expliquer. En fin de semaine dernière, Pfizer a annoncé sans préavis un retard de trois ou quatre semaines dans ses livraisons, finalement ramené à une semaine, depuis. Une annonce qui ne passe pas à Bruxelles et dans les autres capitales de l’UE. Rappelons que les Vingt-Sept ont mis les moyens pour développer les capacités de production des laboratoires, dont Pfizer et BioNTech : 2,9 milliards d’euros. En dépit de quoi, certains États membres ont vu leurs approvisionnement baisser de 35 à 40 % en moyenne. En France, seules 385 000 doses ont été livrées cette semaine, contre les 520 000 annoncées. Pendant que certains pays européens revoient à la baisse leurs objectifs de vaccination, les deux laboratoires ont revu à la hausse le nombre de doses de vaccin par flacon : six au lieu de cinq jusqu’à présent. Une économie censée absorber une partie de leurs retards de livraison. Reste que dans l’accord signé avec Bruxelles, Pfizer ne s’est engagé que sur un volume par trimestre, et non par semaine…
Instauration d’un test PCR négatif obligatoire pour tous les voyageur·ses européen·nes arrivant en France • Emmanuel Macron l’a annoncé à ses homologues européen·nes des Vingt-Sept le jeudi 21 janvier. La France va, dès ce dimanche 24 janvier, demander un test PCR négatif de moins de 72 heures aux visiteur·ses en provenance des pays de l’Union européenne. L’heure est au durcissement des mesures de restrictions et à la réduction des voyages transfrontaliers. Après une réunion par visioconférence de plus de quatre heures, les dirigeant·es européen·nes s’accordent sur un point : le besoin d’une coordination accrue des décisions de chaque pays face à la pandémie et ses variants. Ursula von der Leyen, la président de la Commission européenne, s’est ainsi prononcée pour que « tous les voyages (transfrontaliers) non essentiels » soient « fortement déconseillés ». Il est toutefois précisé qu’en ce qui concerne la décision de la France, l’exigence d’un test PCR négatif ne concernera pas les travailleur·ses transfrontalier·ères ni le transport terrestre.