Vite compris le 12 février

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La Commission européenne pessimiste dans ses prévisions de croissance • En pleine tourmente des campagnes vaccinales de ses pays membres et leur approvisionnement en doses, l’Union européenne se prête au jeu des prévisions de croissance. Et la Commission européenne abaisse sa prévision du PIB de la zone euro pour 2021, le rebond de l’économie devrait être moins marqué que prévu. Selon l’organe exécutif de l’UE, le PIB des 19 pays de la zone euro devrait croître de 3,8 % cette année, après une contraction de 6,8 % en 2020. Dans ses prévisions de novembre 2020, la Commission tablait sur une croissance de 4,2 % en 2021 et de 3 % en 2022.

Peu de défaillances d’entreprises en 2020 • Oui la crise sanitaire a donné du fil à retordre aux entreprises françaises. Il est vrai aussi que l’État et son « quoi qu’il en coûte » – à coups de chômage partiel, prêts garantis par l’État ou Fonds de solidarité – ont clairement limité la casse. Et pour preuve, en 2020, le nombre de défaillances d’entreprises a été réduit de 39 % par rapport à l’année passée. C’est ce que révèle une étude de la Banque de France, publiée mercredi 10 février. Au total, 31 212 défaillances ont été enregistrées à la fin de l’année 2020, contre 51 201 un an plus tôt. Un nombre de faillites très faible, permis aussi par la mise entre parenthèses de procédures règlementaires comme la déclaration de l’état de cessation de paiements ou les poursuites de l’Urssaf.

Malgré la crise, la France est restée attractive pour les Américain·es Selon le dernier baromètre annuel de la chambre de commerce américaine en France, la crise sanitaire n’a pas provoqué une panne de l’attractivité de l’hexagone, dont l’érosion est restée contenue en 2020. Les entreprises américaines restent le premier employeur étranger en France. Mais des craintes pointent le bout de leur nez. Pour 80 % des entreprises américaines interrogées, le climat social est devenu le premier facteur regardé pour investir en France, et 54 % y voient un frein à leurs investissements dans le pays en comparaison avec les autres nations européennes. Aussi, 28 % des investisseur·ses américain·es s’attendent à ce que leurs effectifs diminuent dans les deux ou trois ans à venir, soit 21 points de plus que l’an passé. Optimistes, 40 % des investisseur·ses interrogé·es anticipent une évolution positive du contexte économique en France.

Fonds de solidarité, les auto-entrepreneur·ses s’impatientent • Mettre en place des mesures de soutien, via notamment le Fonds de solidarité, est louable. Encore faut-il que le processus soit bien huilé. D’après une étude de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), près de 37 % des auto-entrepreneur·ses n’auraient pas encore touché l’aide pour le compte du mois de décembre. Pire encore, 21 % d’entre eux·elles attendraient toujours leur coup de pouce au titre du mois… d’octobre ! Face à un dispositif généreux, l’État propose une indemnisation à hauteur de 20 % du chiffre d’affaires plafonné à 200 000 euros par mois pour les entreprises des secteurs fermés administrativement et ceux qui en dépendent, les contrôles se sont accrus et ils expliqueraient le retard accumulé. Parmi les autres mesures, le gouvernement souhaite toujours prendre en charge les frais fixes des plus grosses structures jusqu’à 70 %, dans une limite qui a été relevée de 3 à 10 millions d’euros !

La Haute autorité de santé (HAS) autorise le dépistage massif par prélèvement salivaire • Le 4 février, le ministre de la Santé Olivier Véran annonçait que des « opérations collectives de dépistage » auraient lieu dans les écoles au retour des vacances de février. Dans un avis rendu public le jeudi 11 février, la HAS autorise le recours à la méthode de dépistage massif par prélèvement salivaire, qui pourra se substituer aux tests naro-pharyngé, parfois douloureux chez les jeunes enfants. Le délai entre prélèvement et résultat n’est en revanche pas plus rapide et l’analyse salivaire présente des contraintes, comme le prétraitement des échantillons et le calibrage des machines qui diffère de l’étude d’un échantillon naso-pharyngé. Sur le terrain, l’arrivée de ces tests dans les écoles inquiète, notamment vis-à-vis du personnel nécessaire (infirmières de l’Éducation nationale, médecins scolaires…).

Pas d’extension de l’aéroport parisien de Roissy ! • Finalement, le projet n’aura pas lieu. Pour rappel, il entendait, d’ici à l’horizon 2037, construire un quatrième terminal en vue d’augmenter la capacité de l’équipement de 40 millions de passager·ères par an. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a estimé que le projet d’extension de l’aéroport était « obsolète et ne correspondait plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d’un secteur en pleine mutation, tourné vers l’avion vert de demain. » Pour la plus grande joie d’un certain nombre d’associations de défense de l’environnement…

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