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Un nouvel indice boursier pour rassembler les 40 entreprises socialement responsables • CAC 40 ESG, c’est le nom de la « déclinaison responsable du CAC 40 lancé par Euronext, la principale place boursière de Paris, le 22 mars. L’objectif de la démarche : répondre à la demande croissante en termes d’investissement dans la finance durable. De quoi venir agrandir la famille des indices à la Bourse parisienne. Le CAC 40 ESG va rassembler 40 sociétés qui ont démontré les meilleures pratiques en termes environnementaux, sociaux et de gouvernance. « Le lancement de l’indice CAC 40 ESG constitue une étape importante dans l’accélération de la transition vers une économie durable », a expliqué Stéphane Boujnah, patron d’Euronext, dans un communiqué. D’ores et déjà, neuf sociétés du CAS 40 sont exclues du nouvel indice : Airbus, Alstom, ArcelorMittal, Dassault-Systèmes, EssilorLuxottica, Hermès, Saint-Gobain, Thales et Total. À l’opposé, neuf sociétés cotées sur l’indice élargi SBF 120 intègre le CAC 40 ESG : Accor, Arkema, EDF, Gecina, Klépierre, Sodexo, Solvay, Suez et Valeo. Comme pour le CAC 40, la composition du nouvel indice sera revue tous les trimestres par le comité scientifique des indices d’Euronext.
Free à l’assaut des télécoms d’entreprise • Orange et SFR, qui domine historiquement le marché des télécoms d’entreprise, ont du souci à se faire. L’opérateur téléphonique de Xavier Niel entend bien se tailler une part du gâteau. Mardi 23 mars, Free a présenté ses toutes premières offres destinées aux entreprises. Le fixe, le mobile, puis le B2B, Free ajoute une troisième corde à son arc. L’objectif : « révolutionner » ce segment très lucratif, et disrupter un marché dominé par Orange et SFR, comme ce fut le cas en 2020 lors de l’arrivée de Free sur la 4G. Comme à son habitude, l’opérateur promet de casser les prix : sa première box pour les professionnel·les, la Freebox Pro, revient à 40 euros mensuels la première années, puis 50 euros les années suivantes, le tout sans engagement. Comme lorsque Free avait cassé les prix des abonnements mobiles, voilà qui ne devrait pas manquer de faire réagir ses concurrents, dont le monopole est plus que jamais menacé.
L’association Respire porte plainte contre la RATP • Jamais une association n’avait porté plainte – au pénal – contre une compagnie de transport en commun. C’est une première donc, l’association Respire a attaqué la RATP soupçonnée de dissimuler « des informations à ses usagers liés par contrat, puisqu’ils achètent des tickets ou des abonnements […] Des informations capitales puisqu’ils sont exposés à une situation dangereuse pour la santé de l’homme », explique Maître Cancelier. L’association fait référence à une concentration trop élevée de particules fines dans les stations de métro et accuse la RATP de « tromperie aggravée » et de « blessures involontaires » puisqu’elle n’est pas censée ignorer le phénomène en raison de deux avis successifs, en 2001 puis en 2015, qui allaient dans le sens d’un degré de pollution anormalement élevé dans les stations. La RATP semble défendre la thèse d’une mise en œuvre totale pour remédier au problème, si tant est qu’il soit avéré. Jusqu’alors, la régie argue de mesures internes en contradiction avec celles de l’association. L’affaire se règlera devant les tribunaux, après expertises « neutres ».
Dans les prochaines années, les investisseurs vont verdir leur portefeuille • Pour l’heure, les investisseurs qui se sont déjà fixé un objectif zéro carbone se font encore bien trop rares – 17 % selon une étude de la société de gestion d’actifs Robeco. Toutefois, ce nombre d’investisseurs prêts à verdir leur portefeuille devrait s’accroître dans les prochaines années : car si plus de 40 % des investisseurs n’ont pas éliminé les actifs liés à de fortes émissions carbone, « il est prévu que ce chiffre diminue à seulement 19 % pour les investisseurs institutionnels et à 25 % pour les investisseurs privés dans les cinq prochaines années », souligne Robeco. Un changement qui aurait surtout lieu – toujours selon la société de gestion d’actifs – en Europe et en Amérique du Nord. En outre, la pandémie aurait accéléré la tendance en faveur de la finance verte.
Pour Pâques, l’Allemagne durcit son confinement • Le confinement dure, encore et encore chez nos voisin·es allemand·es. Alors qu’elle est en place depuis cinq mois, la mise sous cloche – partielle – a été prolongée jusqu’au 18 avril. Avec un durcissement du confinement pour Pâques, entre le 1er et le 5 avril, « un temps calme » durant lequel l’activité économique sera réduite au maximum. La chancelière allemande a rappelé que « la situation est grave. Le nombre de cas augmente de manière exponentielle et les lits de soins intensifs se remplissent à nouveau ». Malgré tout, le pouvoir se heurte à une lassitude croissante de la population allemande. Certaines villes commencent à tâtonner pour un retour à la vie « normale », c’est le cas par exemple à Tübingen où commerces, terrasses des cafés et des restaurants, cinémas et théâtres ont rouvert pour trois semaines d’essai.