Temps de lecture constaté 3’
Canal de Suez : le navire échoué remis à flot • C’est tout le commerce mondial qui a les yeux rivés sur l’évolution du navire échoué dans le Canal de Suez, l’une des voies navigables les plus empruntées au monde. Après bientôt une semaine de blocage, le porte-conteneurs XXL a d’abord été remis à 80 % « dans la bonne direction », précisait l’Autorité du canal avant d’ajouter : « L’arrière du navire s’est éloigné de 102 mètres de la rive alors qu’il était à quatre mètres seulement ». « La bonne nouvelle est que la poupe est dégagée, mais c’est ce qui était, selon nous, la partie la plus simple. Le défi reste la partie avant », déclarait Peter Berdowski, le directeur exécutif de Royal Boskalis, maison mère de la société néerlandaise mandatée pour aider à dégager le porte-conteneurs. Désormais chose faite puisque le navire – de plus de 200 000 tonnes – a définitivement été remis à flot. Même si trois ou quatre jours seront nécessaires pour mettre fin à l’embouteillage, le trafic maritime est de nouveau ouvert !
Les conclusions du rapport de l’OMS privilégient la transmission de la covid par un animal intermédiaire • Les résultats de l’enquête dépêchée par l’Organisation mondiale de la santé pour déterminer le mode de transmission du virus de la covid aux humains étaient vivement attendus, et confirment les premières conclusions des experts présentées le 9 février. Le verdict : l’OMS considère comme « probable à très probable » l’hypothèse d’une transmission via un animal intermédiaire et comme « extrêmement improbable » celle d’un incident de laboratoire. En somme, jusqu’à preuve du contraire, la théorie privilégiée reste celle d’une transmission naturelle du virus d’un animal réservoir (probablement la chauve-souris) à l’humain, par l’intermédiaire d’un autre animal qui n’a pas encore été identifié. En définitive, les spécialistes ont jugé que « compte tenu de la littérature sur le rôle des animaux d’élevage en tant qu’hôtes intermédiaires pour les maladies émergentes, il est nécessaire de réaliser d’autres enquêtes incluant une plus grande étendue géographique », en Chine et ailleurs. Nous voilà bien avancés…
Les femmes « oubliées » du plan de relance • Selon une étude de la Fondation des femmes publiée le lundi 29 mars, le plan France Relance ne tient pas compte des inégalités existantes entre les femmes et les hommes. Et pour cause, la situation professionnelle des femmes s’est fortement dégradée durant la crise. Au printemps 2020, 40 % des femmes ont consacré plus de 4 heures par jour à leurs enfants, le double des hommes, et sont 21 % à avoir arrêté de travailler. Pire, 71 % des femmes estiment que cette période va les pénaliser dans leur carrière, rapporte l’étude, qui met en garde contre les mesures du plan de relance qui privilégieraient des secteurs où les femmes sont sous-représentées. « Sur les 35 milliards d’euros des plans de relance sectoriels de juin 2020, seulement 7 milliards sont dédiés à des emplois occupés par des femmes. Alors que les secteurs féminisés sont les plus touchés, la relance les oublie. Le décrochage des femmes est donc un risque réel et alarmant », ajoute le rapport. En réaction, la Fondation des femmes recommande la revalorisation des salaires des métiers dit féminisés, le financement de projets de reconversion vers des filières d’avenir pour encourager l’entreprenariat féminin, ainsi que davantage de mixité dans les instances de gouvernance. Le chemin sera encore long.
Près de 4,5 millions d’euros de promesses de dons pour le Sidaction 2021 • « Face au contexte actuel incertain, aux difficultés économiques que rencontrent de nombreux Français, nous étions très inquiets. Malgré cela, le grand public s’est mobilisé au-delà de nos espérances », se réjouit la directrice générale de Sidaction, Florence Thune. Et pour cause, près de 4,5 millions d’euros de promesses de dons auraient été recueillis lors du traditionnel week-end de collecte annuel pour la lutte contre le sida. L’an passé, ce rendez-vous avait été annulé en raison de la crise sanitaire, et la soirée retransmise sur France 2 en juin avait abouti à 1,5 million d’euros de promesses de dons. Pour rappel – et selon les données d’Onusida – 38 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH et plus de 12 millions attendent un traitement, qui sauve aujourd’hui la vie.
Tourisme : un grand manque à gagner pour Paris en 2020 ! • En raison d’une pandémie qui s’éternise depuis plus d’un an, Paris et sa région ont été privées en 2020 de 15,5 milliards d’euros de recettes, selon des chiffres du Comité régional du tourisme (CRT). Soit une « chute historique de fréquentation ». La capitale française a accueilli plus de 33 millions de touristes en moins l’an passé, par rapport à 2019. Seul·es 17,5 millions de touristes ont visité Paris et l’Île-de-France l’an dernier, dont 12,6 millions de… Français·es ! Au global, on observe une diminution de 78 % des séjours du côté de la clientèle internationale. Heureusement, la période entre juillet et octobre a quelque peu limité la casse : « Le tourisme à Paris Île-de-France a pu ainsi bénéficier d’une période de répit, notamment entre juillet et octobre avec une activité portée essentiellement par les Francilien·nes, les Français·es et quelques clientèles de proximité –Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Belgique, Italie », constate le CRT.