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Entre nouvelles mesures sanitaires, fermetures de certaines frontières et manque de visibilité, la préparation des vacances estivales n’est pas de tout repos.
Covid-19 et restrictions sanitaires en pagaille obligent, difficile de faire des projets et d’anticiper ses vacances de A à Z pour cet été 2021. Pour l’heure, les feux semblent être au vert pour les départs, mais l’incertitude demeure sur les mesures qui seront en vigueur en juillet et août. Avant de réserver son billet, mieux vaut s’informer des tendances sanitaires et des destinations possibles.
Comme un épée de Damoclès au-dessus des têtes des futur·es vacancier·ères, la pandémie fait de la préparation des séjours d’été un véritable casse-tête. À quelques semaines de l’été, l’incertitude demeure à l’heure où la France a suspendu temporairement ses liaisons aériennes avec le Brésil. Depuis la fin janvier, les frontières métropolitaines sont fermées aux pays extérieurs à l’Union européenne, sauf motif impérieux, et un test PCR négatif est toujours demandé pour toute entrée sur le territoire en provenance d’un pays de l’UE. Malgré la situation, la menace des variants et les nouvelles mesures sanitaires, les probabilités de départs sont plutôt favorables et les Français·es peuvent réserver leurs billets, avec notamment des offres commerciales alléchantes et l’assurance d’un remboursement en cas d’annulation. À l’été 2020, le déconfinement de mai avait permis les départs en vacances et le plan du gouvernement en faveur du tourisme avait favorisé la maintien d’une partie de l’activité touristique, en métropole et en outre-mer. L’histoire pourrait se répéter, dans des conditions bien différentes. Pour parer à toute éventualité, les acteurs du tourisme misent sur des séjours en Europe et en France.
Voyager français !
Si les Français·es sont aujourd’hui habitué·es à l’environnement covid, la dégradation de la situation sanitaire et le climat anxiogène ont toujours un impact considérable sur les réservations. Selon le syndicat des Entreprises du voyage, au mois de mars, l’étiage des réservations pour la France est de 50 % par rapport à l’an dernier à la même date, et de 20 % pour les destinations européennes. Le défi des voyagistes, des tour-opérateurs et des compagnies aériennes est bien là : rassurer les touristes et inciter au voyage.
Dans le contexte, le gouvernement recommande de prévoir les vacances d’été à l’intérieur du territoire français pour éviter d’éventuelles annulations. Et ce ne sont pas les destinations qui manquent, quel que soit le séjour recherché. Les vacancier·ères devraient privilégier les vacances dans les grands espaces (montagne, littoral, campagne), au détriment du tourisme urbain, peu attractif à l’heure du couvre-feu. Parmi les destinations estivales franco-françaises les plus prisées, on retrouve notamment les Côtes d’Armor et le littoral breton, le bassin d’Arcachon dans la région bordelaise ou encore la Côte d’Azur et ses paysages de cartes postales. Quel que soit votre choix, mieux vaut savoir qu’un test PCR négatif ou un test antigénique de moins de 72 heures vous est demandé pour certaines destinations, notamment les territoires d’outre-mer.
Partir à l’étranger
Actuellement, toute sortie du territoire français pour un voyage en dehors des frontières de l’UE est interdite, sauf motif impérieux, et les voyages à l’étranger sont fortement déconseillés. Les professionnel·les français·es du tourisme misent donc beaucoup sur les destinations de l’Union européenne: Grèce, Italie, Espagne, Portugal, Croatie, et bien sûr, la France. Pour autant, les pays européens peinent à accorder leur violon. Malgré les interdictions prononcées par la France, des Français·es peuvent sans souci rejoindre une destination externe à l’UE en passant par l’Espagne ou la Belgique par exemple.
Dans le détail, en Europe, seules la Macédoine du Nord et l’Albanie sont ouvertes sans restriction. En revanche, les frontières de la Hongrie, de la Lettonie, de la République Tchèque, de la Russie, de la Finlande, de la Norvège et du Danemark sont fermées aux touristes. Dans tous les pays de l’UE, un test PCR négatif est demandé, notamment pour accéder à un hébergement touristique. En outre, plusieurs pays imposent une quarantaines aux Français·es. C’est le cas de l’Islande, des pays baltes, de la Slovaquie, de la Roumanie et du Royaume-Uni. En Belgique et aux Pays-Bas, quarantaine obligatoire pour les voyageur·ses en provenance de zone à risques, dont la France. Enfin, auto-isolement de 10 jours en Allemagne et en Pologne.
Pour celles et ceux qui rêvent à des voyages loin du Vieux continent, seuls quelques pays sont ouverts aux voyageur·ses, avec là encore des formalités sanitaires. En Afrique, près d’une trentaine de pays sont ainsi accessibles sous conditions variables, dont la Tanzanie, l’Égypte ou l’Afrique du Sud. En Asie et au Moyen-Orient, la Corée du Sud (visa et isolement), le Cambodge (isolement et caution de
2 000 dollars), les Émirats Arabes Unis (quarantaine à Dubaï), la Thaïlande (quatorzaine obligatoire) et le Liban n’ont, entre autres, pas fermé leurs frontières. Dans les Amériques, Costa Rica, République Dominicaine et Mexique sont eux ouverts sans test PCR nécessaire. En revanche, certaines destinations touristiques très prisées restent à cette heure fermées à tous les voyageur·ses : États-Unis, Canada, Inde, Australie, Japon, Argentine et Maroc.
ABA