Epitech, c’est l’école des expert en technologies de l’information d’où sortent des 13 campus des jeunes gens immédiatement embauchés à 40 000 euros en moyenne. Le 15 février, le campus Paris-Sud était chaud bouillant : les 14 projets des étudiants sont sortis du chaudron.
Epitech Innovative Projects : c’est le but, la concrétisation de deux années d’incubation d’étudiant/es impliqué/es depuis la 3e année de leur cycle de cinq ans dans leur « chef d’œuvre » terminal, une quasi-start-up en puissance prête à se lancer. Travail d’équipe. « Ils se posent des questions techniques, économiques et sociétales. C’est ce qui structure l’enseignement de la moitié de la vie d’un étudiant
d’Epitech », explique Marc Drillech, directeur général d’Ionis Education Group, organisme d’enseignement supérieur privé qui regroupe les écoles ISG, Iseg, Epita, Epitech, Ipsa et Sup’biotech. L’objectif : renforcer les étudiants dans la dimension technologique sans pour autant les y enfermer afin qu’ils progressent demain dans l’entreprise. De ces projets naissent parfois des success stories comme Melty Groupe, Docker, Prestashop, Flat ou encore Brigad.
Informatique de l’humain
Quatorze équipes, autant de pitchs face à un jury souverain. Un coup de cœur a porté sur Relieve, un projet 100 % sociétal. L’idée : aider les associations qui se vouent au sort des sans-abris à collaborer entre elles. Puis la 3e place du podium revient à BackingTrackLive, un générateur d’accompagnement musical en temps réel. Deuxième récompense, Vibear, une solution d’assistance dédiée aux personnes sourdes et malentendantes : elle enregistre des sons entendus et les envoie sous forme de notification sur le téléphone de son utilisateur. Mais l’innovative project de l’année est décerné à AVM. Ce projet innovant et prometteur propose un suivi clinique (via des objets connectés) des patients atteints de mucoviscidose pour améliorer leur quotidien. Ils suivent leurs indicateurs de santé et optimisent la communication avec leur équipe soignante. Les médecins veillent sur l’état de santé de leurs patients et les laboratoires sont capables d’évaluer l’efficacité de leurs traitements innovants. Pas mal sur un CV au sortir de l’école !
Anna ASHKOVA
Deux questions à Emmanuel Carli, directeur général d’Epitech
Cette préparation concrète à la vie en entreprise vous est-elle vraiment propre ?
Oui, dans le système académique, on rencontre l’obstacle du skills gap. C’est l’écart entre les connaissances et les compétences. Nos étudiants maîtrisent les technologies et les réflexes d’entrepreneuriat, d’agilité, de proposition et de développement de solutions techniques. Notre « piscine de génération d’idées », moonshot, le concrétise Elle consiste à apporter la solution à de vrais problèmes. Ils traitent les problématiques de l’innovation et celles du marché. Contrairement au système d’éducation classique où des enseignements académiques et des évaluations procèdent de manière statistique, nous évaluons tous les projets bâtis par nos étudiants.
Comment les plongez-vous dans le bain ?
L’ingénierie pédagogie d’Epitech, c’est l’ingénierie du projet. Pendant cinq ans, nos étudiants vont se confronter à 200 projets constructeurs de leur parcours. Nous utilisons des méthodes d’enseignement dites actives et inductives. C’est-à-dire qu’on va induire ce que les étudiants devront apprendre. Notre rôle est de construire autour d’eux un écosystème le plus riche possible pour qu’ils puissent se développer.