Neuf dirigeant/es d’entreprise sur dix estiment que les entreprises ont un rôle important à jouer dans la transition écologique et sociale. Plus important que les pouvoirs publics. Ils/elles se disent d’ailleurs motivé/es par des considérations d’ordre social et écologique : 95 % sont persuadés que développer un modèle d’entreprise où il fait bon travailler constitue un important facteur de motivation pour eux-mêmes. Une quasi-unanimité (93 %) veulent créer des emplois et développer une activité soucieuse de l’environnement. À condition de n’avoir pas à y consacrer une part importante de leur chiffre d’affaires (pas plus de 3 %) ! La moitié des sondés déclarent avoir entendu parler de l’inscription d’une « raison d’être » dans les statuts de l’entreprise selon la loi Pacte. Mais seuls un quart voient clairement ce dont il s’agit ! 88 % sont prêts à changer certaines pratiques dans leur entreprise pour mieux prendre en compte des enjeux sociaux et environnementaux. Prêts aussi à consentir des hausses de salaires si l’entreprise se développe et favoriser les achats responsables.
Mais ils se déclarent aussi très largement prêts à revoir leur fonctionnement pour favoriser la transition écologique, à privilégier un mode de management plus participatif, à investir sur leur territoire ou à intégrer davantage les salariés dans les instances de décision. Mais entre bonnes intentions et réalité, subsiste un grand écart : la proportion de dirigeants prêts à concrétiser de tels efforts ne dépasse jamais 35 %. Des freins existent, financiers en premier lieu pour 48 % d’entre eux.
Sondage Harris Interactive sur la RSE par les entreprises françaises pour Aesio et Le Mouves réalisé en décembre 2018 auprès de 200 entreprises.