Conservation, stockage et archivage, même sécurité ?

Au moment où l’accent est mis de plus en plus sur la sécurité et la protection des données numériques, quels sont les systèmes mis à notre disposition ? La véritable question est surtout de savoir comment identifier un service digne de confiance.

Dans le domaine numérique, l’utilisateur lambda a besoin de retrouver une donnée ou une information facilement et rapidement. Que cette donnée soit entreposée depuis quelques secondes ou quelques dizaines d’années devient secondaire. D’où la difficulté à vouloir continuer de différencier les solutions d’archivage destinées historiquement à du moyen long terme et les solutions de conservation ou de stockage d’usage courant, jusque-là réservées au court terme. En revanche, il est indispensable que cette donnée soit sûre, tant sur sa forme que sur son contenu. Pour la forme, il est en effet essentiel de pouvoir garantir le caractère authentique de la donnée, qu’elle n’a pas été modifiée et de connaître son origine. Pour ce qui est du contenu, le sujet est plus complexe car là où une encyclopédie traditionnelle nous fournissait des informations fiables, il est désormais indispensable de croiser une information pour ne pas tomber dans le travers des fake news.

En matière d’authenticité, l’on voit souvent apparaître la mention « archivage/conservation à valeur probante » qui ne fait que garantir le caractère authentique de la donnée. Contrairement à ce que ce vocable inspire, toutes les données ont besoin d’être fiables et pas seulement pour des raisons légales et réglementaires : dans cinquante ou cent ans, que faire d’une lettre historique au format numérique dont on serait incapable de prouver le caractère authentique ?

Bien évidemment, les solutions et les services proposés communiquent pratiquement tous sur leur fiabilité, mais la réalité est tout autre. Il est en effet important de lire avec attention les conditions de ces services qui, pour les plus performants, vous garantiront un résultat alors qu’à l’opposé certains n’hésitent pas à préciser qu’ils se réservent le droit d’accéder à vos données ! En pareil cas, ceux-là font finalement preuve d’honnêteté car il s’agit en général d’une obligation, issue de la législation de leur pays d’origine.
Comment faire alors pour savoir rapidement comment choisir parmi tel ou tel service ? La question reste entière. Il y aurait sans doute lieu d’envisager une législation prévoyant plusieurs niveaux de services de conservation, tout comme pour la signature électronique, afin de pouvoir identifier facilement la qualité du service proposé. Qu’il s’agisse de conservation et/ou d’archivage, la question n’est plus là.

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