Nous sommes à quatre mois des élections municipales. La nouvelle édition du Salon des Maires à Paris a fait carton plein. L’Assemblée nationale débat en ce moment du statut de l’élu dans le cadre du futur texte de loi « Engagement et Proximité ». Voilà de quoi susciter notre envie de sonder les chefs d’entreprise sur leurs rapports avec les maires.
Proximité entre entrepreneurs et édiles municipaux ? Pas tant que ça, à en croire les 59 % de chefs d’entreprise qui estiment ne pas se sentir suffisamment entendus par le maire de la commune où leur entreprise est implantée. Ce sentiment est même encore plus prégnant dans le secteur de l’industrie : plus d’un entrepreneur sur deux (53 %) y regrette que sa parole ne soit pas du tout prise en compte.
Pas de querelles de clochers pour autant. Les bénéfices de la coopération et de la solidarité territoriale sont nettement perçus par les entrepreneurs. Faire cause commune prend tout son sens. Parmi les facteurs déterminants pour le développement d’une entreprise figurent la qualité du tissu économique (33 % des interrogés) et l’image du territoire (21 %).
La messe n’est donc pas dite. Car près d’un tiers des chefs d’entreprise souhaiteraient s’investir localement ou le font déjà. C’est le cas de 11 % des répondants. Les dirigeants des entreprises du commerce et des services, qui contribuent au maintien de relations sociales de proximité, affichent même une plus grande appétence pour l’engagement local.
Et puisque, après deux mois de morosité, le moral des patrons remonte, soulignons que l’indicateur de l’optimisme repart à la hausse, gagnant 18 points. Une déclaration de confiance dans « la commune France » ?