48 % des Français/es veulent « partir ». À condition que leur sécurité soit assurée. Ça promet…
Partirons-nous en vacances ? Où ? Comment ? Ne sommes-nous pas déjà en « vacances », vacances de travail, confiné/es mais désœuvré/es, du moins pour la portion non négligeable de Français/es qui télétravaillent un peu, beaucoup ou pas du tout, mais touchent entre 84 et 100 % de leur salaire (10,2 millions de gens), avantage rare de par la planète ? Partiront-ils/elles, ces nouveaux chômeurs, soudain plus nombreux/ses de 71 % au 1er trimestre ? Selon un sondage réalisé pour l’agence GroupExpression, spécialisée dans le tourisme et l’art de vivre, les Français/es veulent partir, ils/elles ont envie de voyager, et peu importe si l’« étranger » reste sous la menace de ce virus pas pressé, lui, de prendre des vacances. On imagine le tableau : discipliné/es et distant/es en France, mais prêt/es à envahir des plages et des restaurants au-delà des frontières, comme si le touriste français était immunisé en terre étrangère…
Près d’un sondé sur deux (48 %) envisage de « partir en vacances » comme si de rien n’était. 21 % prendront la poudre d’escampette dès la fin du confinement « si accord des autorités sanitaires ». Ils/elles ne sont que 10 % à dire vouloir attendre fin octobre. Enfin un petit 5 % se résignent à repousser leur prochain voyage à 2021. Pour le soleil (62 %) et le dépaysement (52 %). Mais pas folles, les guêpes touristiques : ils/elles partiront à l’autre bout du monde si leur sécurité « sanitaire » (30 %) ou liée aux transports (21 %) est assurée. Seuls 13 % de matamores veulent se déconfiner « quoi qu’il arrive ».
Reste à savoir si les pays cibles voudront d’eux/elles, tout comme nous surveillerons les mouvements de ces « barbares » (étymologiquement les étrangers) qui voudront venir en France, « quoi qu’il arrive ». Le tourisme, vecteur de milliards, est provisoirement sous séquestre. Mais que leur pays soit ou non économiquement exsangue, les Français/es veulent des vacances. Il s’agira sans doute pour le gouvernement d’une épreuve plus déterminante que le confinement, si facilement obtenu. « Touche pas à mes vacances ». Le slip de bain sera jaune cet été.
Olivier Magnan, rédacteur en chef
Merci pour cet article bien documenté en chiffres et amusant, mais plombé par votre écriture militante inclusive…
Patricia
La reconnaissance du genre féminin dans l’écriture est effectivement du militantisme. Plombant ? Je dirais exigeant, comme les bonnes causes qui demandent un effort, même de la part du lecteur/trice ! OM.