Les Apprentis d’Auteuil racontent leurs familles

Les Maisons des familles créées en 2009 multiplient les initiatives.

Un message encourageant circule de la part des Apprentis d’Auteuil, une fondation créée en 1866 par l’abbé Louis Roussel. Il s’agit d’une œuvre sociale qui se consacre à l’accueil, la formation et l’aide à l’insertion des jeunes en difficulté sociale. Depuis le milieu des années 2000, Apprentis d’Auteuil accompagne aussi les familles dans le cadre d’une démarche préventive. Voici ce que l’association constate.

« Depuis 2009, Apprentis d’Auteuil et ses partenaires ont créé des Maisons des familles qui accompagnent les familles en situation d’isolement et de vulnérabilité à travers tout le territoire. Dans le contexte actuel, nos équipes et bénévoles font preuve de courage et d’imagination pour essayer d’accompagner au mieux ces familles malgré le confinement car les inquiétudes sont nombreuses : question de l’assistance alimentaire, isolement des familles migrantes qui craignent de sortir, promiscuité liée au confinement qui génère des tensions voire des violences intrafamiliales, difficultés pour les apprentissages scolaires…

Toutes nos Maisons des familles restent en contact par téléphone avec les familles et de nombreuses initiatives pour rester en lien ont été mises en œuvre.

Quelques exemples :

  • Mise en place de groupe Facebook avec un défi par semaine pour les enfants (exemple, photo de famille et carnaval – décor, déguisements… –, gagne la famille qui aura le plus de like).
  • Groupes de discussion WhatsApp: envoi de vidéos réalisées par les salariés (une recette vite fait et pas chère, contes et poèmes racontés le soir, des défis lancés).
  • Permanence téléphonique d’accompagnement à la scolarité: les parents et/ou les enfants joignent un bénévole pour aider à la résolution d’un exercice, à la compréhension d’une notion.
  • Envoi via les réseaux sociaux de vidéos intégrant une leçon et/ou un exercice, des explications, entre le/la bénévole et la famille.L’enfant ou le jeune va prendre en photo le travail accompli, l’envoyer au bénévole et par échange téléphonique, ils peuvent le corriger ensemble…

Paradoxalement, cette crise a aussi généré des effets positifs pour les familles :

  • Aux familles sans solution pérenne de logement d’être hébergéeset ainsi « de faire une pause » dans leur quête incessante d’un logement.
  • De se découvrir de nouveaux talents (adaptation aux réseaux WhatsApp, créativité pour trouver des solutions inédites en termes de productions de contenu, vidéos…).
  • De renouveler le lien entre les familles et les enseignants – beaucoup de familles saluent leur engagement à trouver des solutions pour venir en soutien à leurs enfants.
  • Un investissement plus visible des papas, notamment dans le suivi scolaire.

Le lien quotidien entretenu par les bénévoles et salariés avec les familles est parfois le seul contact qu’elles ont avec l’extérieur. La lutte contre l’exclusion et l’isolement dans ce contexte de confinement prend plus encore tout son sens. »

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