Les entreprises vont pouvoir alléger leurs dispositifs.
Les entreprises préparent les retrouvailles avec leurs salarié.es. Après un allégement du protocole sanitaire au sein des écoles – retour obligatoire prévu le 22 juin –, Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a laissé entendre qu’un allègement des mesures sanitaires au sein des entreprises se préparait. Dans une société obnubilée par le retour à la vie d’avant, tout est pensé pour conjuguer la covid-19 au passé. Au grand soulagement de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), impatiente d’une levée des restrictions.
La fin des 80 fiches métiers
La France clignote en vert. À l’exception de la Guyane et Mayotte, le Président de la République a confirmé une situation sanitaire sous contrôle dans l’ensemble des régions de l’hexagone. Une levée du couvercle qui a accéléré les plans de retour à la vie d’avant. Les entreprises n’échappent pas à la règle. La ministre du Travail a indiqué vouloir alléger le protocole sanitaire à destination des entreprises. Si le télétravail reste encouragé pour celles et ceux qui le peuvent, il pourrait devenir moins systématique : « Commencer à faire des rotations, c’est-à-dire venir un ou deux jours par semaine », a-t-elle déclaré. Davantage de personnel pourrait être accueilli. La règle des 4 m2 par salarié.e au sein des locaux professionnels devrait être supprimée au profit d’un assouplissement visant une séparation d’un mètre de sécurité entre chaque salarié.e.
Les fiches métier, elles aussi, feront les frais d’un allègement de protocole sanitaire. Très précises, elles servaient au départ à indiquer la marche sanitaire à suivre métier par métier. Le nouveau protocole sera plus simple pour les entreprises avec, en filigrane, la volonté de continuer à « protéger les salarié.es », mais contribuer à « favoriser la reprise d’activité », a précisé la ministre.
La CPME réclame l’abandon des protocoles sanitaires
« Il serait incohérent de maintenir le protocole national de déconfinement et les guides métiers de bonnes pratiques sanitaires, au-delà de la fin de l’état d’urgence sanitaire », a fait valoir la Confédération des petites et moyennes entreprises. Pour rappel, l’état d’urgence sanitaire prend fin le 10 juillet, l’organisation plaide alors pour une levée des restrictions au sein des établissements. Une mesure qui soulagerait les entreprises sur le plan financier puisque les règles sanitaires « représentent des coûts importants qui minent la productivité et freinent la reprise d’activité », a estimé la CPME. Métro-boulot-dodo, reviens vite, tu nous manquais. GW.