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L’interdiction des terrasses chauffées repoussée à avril 2022 • En plein examen en commission du Projet de loi climat, lundi 15 mars, les député·es ont repoussé à avril 2022 l’interdiction des terrasses chauffées de cafés et restaurants. En raison notamment de la crise sanitaire et économique qui frappe particulièrement les restaurateur·rices. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, avait déjà annoncé auparavant que la mesure ne serait pas appliquée avant le printemps 2021… pour les mêmes raisons, priorité à la covid ! Même décalé, le projet d’interdiction reste une volonté du gouvernement : « La terrasse chauffée est un non-sens absolu », a lancé la ministre déléguée Emmanuelle Wargon, un non-sens pour l’environnement, « un demi-million de tonnes de CO2 économisés chaque année », a-t-elle précisé si l’interdiction venait à aboutir. En pleine crise, l’écologie patientera, une fois de plus, les abeilles (interdiction des néo-nicotinoïdes) aussi…
Hausse des demandes de brevets en 2020 pour la France • Quand on vous dit que la crise ne freine pas l’innovation… au contraire ! D’après les chiffres communiqués par l’Office européen des brevets (OEB), la France afficherait plus de 10 000 demandes de brevets l’an dernier, soit une hausse de 3,1 % par rapport à 2019. Conséquence, les Français·es restent sur la deuxième marche du podium en Europe, pays le plus innovant ? L’Allemagne… plus de 25 000 demandes en 2020 ! Une augmentation des demandes de brevets très marquée dans le secteur de la santé : +17,5 % dans les technologies médicales et de +21,8 % dans les produits pharmaceutiques. À l’échelle internationale, la France se classe cinquième pays le plus innovant, derrière les États-Unis, l’Allemagne, le Japon et puis… la Chine, à qui elle cède même sa quatrième place.
L’Île-de-France, nouvel épicentre français de l’épidémie • Si la région parisienne est pour l’heure épargnée par les mesures de confinement partiel décidées dans les Alpes-Maritimes ou le Pas-de-Calais, elle voit ces derniers jours la flambée de ses indicateurs épidémiques. Du 6 au 12 mars, 49 665 nouveaux cas de covid ont été dépistés dans la région, soit près d’un tiers (30,3 %) du nombre total de cas à l’échelle nationale sur la période. Une proportion inédite depuis la fin août 2020, au plus fort de la deuxième vague de l’automne, l’Île-de-France ne représentait que 20 % des nouveaux cas en France. Le taux d’incidence, lui, suit mécaniquement la flambée des cas. Il atteint 404,5 nouveaux cas hebdomadaires pour 100 000 habitant·es, soit une progression de 68 % en un mois, contre 26 % pour le taux national. Le fameux seuil de 400 cas pour 100 000 habitant·es, évoqué par le Premier ministre comme critère pouvant amener à de nouvelles mesures de restriction a été dépassé. Une centaine de transfert de patient·es covid doivent avoir lieu cette semaine depuis la région parisienne, pour désengorger les services de réanimation.
La Haute Autorité de santé recommande les autotests nasaux • C’est la grande nouveauté du dépistage de la covid 19. Il y avait jusqu’à présent le test naso-pharyngé et le test salivaire, voici désormais le test antigénique par prélèvement nasal. Son avantage : il peut être directement réalisé par le·la patient sans l’intervention d’un·e professionnel·les de santé. Au lieu d’enfoncer l’écouvillon dans les fosses nasales jusqu’au fond de la gorge, il suffira de l’introduire sur 3 ou 4 cm dans le cornet nasal, en imprimant à l’écouvillon un mouvement de rotation. Nettement moins invasif. Dans un avis rendu mardi 16 mars, la Haute Autorité de santé (HAS) se montre favorable à l’utilisation encadrée de ces tests dans la sphère privée. Leur arrivée pourrait démocratiser davantage le dépistage car disponibles en pharmacie sous forme d’autotests à réaliser soi-même. Comme pour le test antigénique par prélèvement salivaire, le résultat est disponible en 30 minutes. En cas de résultat positif, il est impératif de réaliser un test RT-PCR dans la foulée, afin de détecter un éventuel variant et de s’inscrire dans le système de contact tracing. Si la HAS a donné son feu vert à la suite de premiers résultats encourageants, il faudra attendre la fin du mois pour terminer l’analyse complète des performances de ces nouveaux tests et juger de leur fiabilité.
La France se divise sur la question du passeport vaccinal • Parmi les grands débats du moment, celui sur une potentielle installation d’un passeport vaccinal, à présenter pour être admis dans des lieux accueillant du public ou pour voyager, clive l’opinion. Selon un sondage OpinionWay-Square pour Les Échos, 49 % des Français·ses se disent opposé·es à une telle mesure. À l’inverse, 48 % y sont favorables. Et l’adhésion à l’idée d’un passeport vaccinal progresse, + 3 points depuis janvier. Début mars, la Commission européenne a annoncé qu’elle ferait bientôt une proposition sur un passeport électronique individuel covid qui contiendrait des informations sur la vaccination anti-covid, la sérologie et les derniers tests du·de la porteur·se.
Le gouvernement souhaite redéployer les petits-déjeuners gratuits à l’école • « On veut pouvoir proposer un petit-déjeuner tous les jours aux élèves des écoles qui se trouvent dans des poches de pauvreté », voilà un des souhaits du gouvernement, amorcé en 2018 dans le cadre de son plan pauvreté, mais qui a quelque peu été chamboulé par la pandémie. En 2019-2020, plus de 150 000 élèves ont bénéficié de ces petits-déjeuners gratuits, 2,3 jours par semaine en moyenne, selon les cabinets des ministères de la Santé et de l’Éducation nationale. Au départ, cette mesure devait concerner uniquement les écoles volontaires et situées dans une zone REP (réseau d’éducation prioritaire), REP + ou quartiers politique de la ville ou encore certaines zones rurales. Désormais, le gouvernement entend élargir le nombre d’écoles éligibles à l’aide d’un nouvel indicateur dit de positionnement social (IPS), un outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves, qui indiquera quels établissements peuvent bénéficier du petit-déjeuner gratuit.