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Le « oui » ne me vient pas à l’esprit.
C’est vendredi. Les carrelets se querellent et le temps est à la réflexion. Et je me demande, sans pessimisme outrancier, si nous serions mieux ou moins bien informés sans CNews, BFMTV, LCI… Serions-nous moins éclairés sur le monde ? Car au-delà de l’instantanéité du média, à savoir qu’entre un événement et sa mise à la connaissance du public, le temps est réduit au minimum, le reste, les 80 % de commentaires, avis, opinions, analyses, répondent-ils à la nécessité de mieux comprendre ou à l’obligation de combler les vides pour accroître la présence publicitaire ? Pour le bien de nos santés mentales comme du besoin de nous informer, vivrions-nous plus heureux ou plus malheureux sans ces chaînes ?
Le « oui » ne me vient pas à l’esprit. La spectacularisation domine toujours plus l’information. Les experts en tout et en rien nous abreuvent d’opinions sans fondements, sans explications sérieuses et mises en perspective. L’infospectacle prime sur la réflexion et sur l’approfondissement.
Ce n’est certes pas nouveau. C’est seulement pire.