Demain c’est vendredi. Les tanches s’épanchent et le temps n’est pas à la réflexion.
Mais face à cette canicule qui menace, nargue et intimide, je pense à celles et ceux qui ne peuvent combattre. Dans notre monde qui fait du Dieu soleil le gardien de nos corps et le miroir de nos égos, qui sublime l’été comme la saison de toutes les passions, savoir qu’elle est la période la plus redoutable pour la survie des sans-abris est déprimant…
Ce matin en partant très tôt rejoindre mon bureau dont l’air conditionné Mitshubishi Electric est d’une belle efficacité, j’ai vu le Samu secourir une femme âgée. Dans une situation de grande misère, elle vit, ou plutôt survit dans notre quartier.
Et je me suis dit que la vie est mal faite, qu’on ne sait pas apprécier ce qu’on a, que ma génération n’a pas vraiment compris le sens de solidarité, et qu’on a sans doute oublié, moi le premier. Je me suis dit que l’essentiel n’est pas ce qu’on doit faire mais ce que moi je fais…
Et je me suis dit que j’avais du retard à rattraper…