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Sébastien Elvira est responsable commercial et porte-parole de Protime France, une entreprise spécialisée dans la gestion des temps et du personnel.
Tribune libre. Courant 2020, l’étude Worklife d’Harris Interactive* révélait que plus de la moitié des collaborateur·rices (56 %) affichaient un engagement en baisse depuis plusieurs mois. La faute à un contexte de crise compliqué à gérer qui vient complètement perturber la qualité de vie au travail des équipes qui, en conséquence, perdent en motivation et en implication. Or c’est précisément ce que doivent éviter les entreprises si elles veulent rester performantes.
L’engagement des collaborateur·rices constitue depuis quelques années une thématique dont on entend de plus en plus parler. Avec des salarié·es toujours plus en quête de sens dans leurs fonctions, il est devenu essentiel pour les managers et dirigeant·es de mettre ce sujet de l’engagement au centre des réflexions. Bien-être au travail, talent management, QVT (Qualité de Vie au Travail) ou encore expérience collaborateur sont des approches et concepts qui se sont positionnés comme des réponses à cette recherche de potentiels leviers d’engagement au sein d’une organisation.
L’engagement s’est complexifié ces derniers mois
Oui, mais ça, c’était dans le « monde d’avant » où tout semblait plus simple. Qu’en est-il aujourd’hui dans ce contexte de crise, rythmé par les mesures sanitaires, le télétravail, la distance et les confinements et déconfinements successifs ? Et bien le sujet de l’engagement reste – plus que jamais – essentiel, mais malheureusement, bien plus complexe qu’auparavant.
La principale raison : une distanciation sociale, un obstacle certain pour garder les équipes motivées et investies dans leurs fonctions. Surtout, le contexte actuel a entraîné un grand nombre de difficultés, notamment économiques, auxquelles les dirigeant·es et entrepreneur·es doivent faire face.
Pas facile donc de se consacrer davantage à l’engagement et la mobilisation de ses équipes quand la pérennité d’une grande partie de son activité se retrouve également impactée. Et pourtant.
L’importance du collectif face aux difficultés
Indispensable de le répéter encore et encore : aujourd’hui plus que jamais… il est nécessaire de s’investir pour renforcer l’engagement de ses équipes. Notamment pour les bénéfices non négligeables que cela va apporter à une entreprise :
- Maintenir le sentiment d’appartenance des collaborateur·rices et éviter qu’ils·elles perdent le lien créé avec leurs employeurs, et par la même occasion rompre un certain isolement qui découle des mesures sanitaires,
- Permettre de favoriser le bien-être des équipes au quotidien : des salarié·es qui se sentent valorisé·es dans leurs fonctions sont plus investi·es et épanoui·es, c’est scientifiquement prouvé ! Et dans ce contexte de crise, c’est un point encore plus capital.
- Favoriser la productivité et l’efficacité de chacun·e malgré les difficultés liées à la crise. N’oublions pas qu’en ces temps inédits, les entreprises et dirigeant·es ont réellement besoin de collaborateur·rices qui répondent présent·es pour faire face à toutes les problématiques créées par la pandémie.
« L’enthousiasme est à la base de tout progrès »
Un constat fait par l’entrepreneur et industriel américain Henry Ford, qui est également vrai pour les succès et réussites de vos équipes. Se soucier de leur engagement, c’est vouloir leur apporter tout ce dont elles ont besoin pour s’épanouir dans leurs fonctions au quotidien. Une telle posture reste un sérieux gage d’attractivité et de performance pour une entreprise. Ne l’oubliez pas.
*Une étude menée en 2020 auprès de 5 000 répondant·es issu·es de 7 pays (France, Royaume-Uni, Allemagne, Espagne, Italie, États-Unis et Australie)